20h15

20h15, je traîne dans ma ville
Je marche entre ces murs, tout me paraît vil
Mais faut pas juger avant d'avoir le contexte
Tout comme vivre
J'en ai marre de manger de la viande tex-mex
Face au passant mon teint réfléchi peu
Je ne vois plus mes proches
J'fais mine de rien
Seul dans ma tête
Je réfléchis plus, bref
Je recherche à me faire du mal
Je sors dès qu'il pleut
Atteint de cécité pourtant
J'vois bien que l'fond de mon regard est creux
Je croise un gars vagabond
Je cache objet de valeur
Tout comme un pingouin en Arctique
Je fais tout pour garder chaleur
Avant d'être à la rue
C'était peut-être un meneur
Qui, à cause des tracas de la vie, est devenu un mendieur
Je continue mon chemin avant d'éviter
Un tas de gravier laissé par terre en début de journée
Tu sais, mes textes, c'est eux qui me permettent de léviter
Bien, c'est ma tête qui sert à tous rafistoler

L'image que je projette est fausse
Comment dire
C'est le reflet de mes traits
Camouflé entre un soupir
Comment fuir?
Cette douleur incessante
Ne fais que m'étourdir
Je sais ce que je veux
Mais je sais une chose, je sais rien
Je sais ce que je vaux
Mais devant les autres, je suis rien

C'est dans ma tête
Tout ça
Et j'en ai assez
Chacun sa galère
Tout est possible
Le manque émane le mal
Tout est chamboulé
L'enfer, c'est les autres
À quoi bon souffrir?
C'est dans ma tête
Tout ça
Et j'en ai assez
Chacun sa galère
Tout est possible
Le manque émane le mal
Tout est chamboulé
L'enfer, c'est les autres
À quoi bon souffrir?

2h15 et je m'emmerde
Je commence à questionner ma raison d'être
Police allume gyrophares et interpelle
Une fille gisant au sol en gilet dentelle
Encore une amnésie, demain, elle se rappelle
Du vague souvenir d'un homme âgé dans la trentaine
La portant dans ses bras
Dépose dans une ruelle
Et tire profit de la noirceur pour profiter d'elle
La drogue ravage beaucoup les rues, tu sais ces temps-ci
Pas comme si c'était nouveau, mais bon c'est ainsi
Pour certain tout est une bonne raison pour gâcher sa vie
Comment s'aider quand un rein est le prix d'un psy
Je rebrousse chemin, j'en ai assez de cette nuit
Sais-tu comment je fais pour chasser l'ennui
Musique aux oreillettes, j'apaise mon esprit
La vibration fait battre mon cœur, globule jet-ski

L'image que je projette est fausse
Comment dire
C'est le reflet de mes traits
Camouflé entre un soupir
Comment fuir?
Cette douleur incessante
Ne fait que m'étourdir
Je sais ce que je veux
Mais je sais une chose, je sais rien
Je sais ce que je vaux
Mais devant les autres, je suis rien

C'est dans ma tête
Tout ça
Et j'en ai assez
Chacun sa galère
Tout est possible
Le manque émane le mal
Tout est chamboulé
L'enfer, c'est les autres
À quoi bon souffrir?
C'est dans ma tête
Tout ça
Et j'en ai assez
Chacun sa galère
Tout est possible
Le manque émane le mal
Tout est chamboulé
L'enfer, c'est les autres
À quoi bon souffrir?



Credits
Writer(s): Jérémy Métivier
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