LITANIE
Ils ne sont plus vraiment là et ils n'attendent plus rien
La vie les a meurtris, mais dans leurs vieux cœurs abîmés
Ils patientent sagement qu'arrive un jour cette douce fin
Qui viendra éteindre la lueur de leurs peaux parcheminées
Tant de personnes désœuvrées, abusées d'une existence
Ainsi naquirent vite, vécurent bien puis moururent seuls
À l'orée de notre avenir, s'éteint leur passé sans violence
Dans des vapeurs de cannelle, d'eau de Cologne ou de tilleul
Ils sont perdus, en décalage, solitaires et désabusés
À cette époque où les gens ne font que ce qu'ils veulent
Perdus dans un espoir un peu vain que ceux d'après
Auront peut-être plus d'amour à donner à leur aïeul
Mais quand on plonge au plus profond de leurs yeux
Dans leurs iris que la couleur au fil du temps a délaissée
On y voit beaucoup de pleurs, de peine comme un adieu
Qui résonne tel un glas dans un soubresaut d'éternité
Placés là, en retraite forcée dans cet endroit austère, obscure
Alors qu'il s'agirait parfois simplement d'être là, un peu
Deux ou trois mots, quelques espoirs, beaucoup de fêlures
L'espérance n'en serait que plus belle une fois partagée à deux
(À deux, à deux, à deux)
Les minutes s'écoulent beaucoup plus lentement que des heures
Jusqu'à quand hurlent-ils intérieurement? Devront-ils patienter
Que leur dernier souffle les ramène auprès de leur créateur?
Que la Camarde ne daigne un jour venir les faucher?
Oui, ils partiront dans un dernier râle entièrement soulagé
Laissant derrière eux, le peu de famille qu'il leur restait
Personne ne vient plus, il est loin le temps béni où l'on donnait
Du crédit aux histoires qu'ils voulaient bien nous conter
Mais qu'on se le dise, ces vieux comme on les appelle
Nous accompagnent de leur avant et de leurs après
Leur empreinte laisse un mordant froid, simple, cruel
Leur histoire se reflète dans la pupille du nouveau-né
Mais prends bien garde, toi qui écoutes, à ne pas manquer d'humilité
Souviens-toi bien, ami, que du haut de ta jeunesse sauvage
Ces anciens attendant la mort, lascifs, abandonnés
N'étaient ni plus ni moins que les mêmes, à ton âge
(À ton âge, à ton âge, à ton âge, à ton âge)
La vie les a meurtris, mais dans leurs vieux cœurs abîmés
Ils patientent sagement qu'arrive un jour cette douce fin
Qui viendra éteindre la lueur de leurs peaux parcheminées
Tant de personnes désœuvrées, abusées d'une existence
Ainsi naquirent vite, vécurent bien puis moururent seuls
À l'orée de notre avenir, s'éteint leur passé sans violence
Dans des vapeurs de cannelle, d'eau de Cologne ou de tilleul
Ils sont perdus, en décalage, solitaires et désabusés
À cette époque où les gens ne font que ce qu'ils veulent
Perdus dans un espoir un peu vain que ceux d'après
Auront peut-être plus d'amour à donner à leur aïeul
Mais quand on plonge au plus profond de leurs yeux
Dans leurs iris que la couleur au fil du temps a délaissée
On y voit beaucoup de pleurs, de peine comme un adieu
Qui résonne tel un glas dans un soubresaut d'éternité
Placés là, en retraite forcée dans cet endroit austère, obscure
Alors qu'il s'agirait parfois simplement d'être là, un peu
Deux ou trois mots, quelques espoirs, beaucoup de fêlures
L'espérance n'en serait que plus belle une fois partagée à deux
(À deux, à deux, à deux)
Les minutes s'écoulent beaucoup plus lentement que des heures
Jusqu'à quand hurlent-ils intérieurement? Devront-ils patienter
Que leur dernier souffle les ramène auprès de leur créateur?
Que la Camarde ne daigne un jour venir les faucher?
Oui, ils partiront dans un dernier râle entièrement soulagé
Laissant derrière eux, le peu de famille qu'il leur restait
Personne ne vient plus, il est loin le temps béni où l'on donnait
Du crédit aux histoires qu'ils voulaient bien nous conter
Mais qu'on se le dise, ces vieux comme on les appelle
Nous accompagnent de leur avant et de leurs après
Leur empreinte laisse un mordant froid, simple, cruel
Leur histoire se reflète dans la pupille du nouveau-né
Mais prends bien garde, toi qui écoutes, à ne pas manquer d'humilité
Souviens-toi bien, ami, que du haut de ta jeunesse sauvage
Ces anciens attendant la mort, lascifs, abandonnés
N'étaient ni plus ni moins que les mêmes, à ton âge
(À ton âge, à ton âge, à ton âge, à ton âge)
Credits
Writer(s): Nicolas Courtin
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