PREFACE

Il faudrait avoir vu la nuit pour en parler
La nuit,qu'en savons-nous quand il nous suffit d'un doigt
Pour commander la lumière!
La lumière,oui.Pas le jour
Je crois savoir,maintenant,dans le sillage de Jean-Louis
Que je ne connais,moi,que des reflets
Que la pénombre
Jean-Louis,lui,connait la nuit et donc son contraire
Lui vit la lueur que l'intérieur avive
Elle est silence,elle est le bruit
Elle est le noir,elle est couleur
Elle anime le son,infinité de nuances
II sait,lui.Jean-Louis écouter pour voir
Et l'homme meurt si personne ne l'écoute!
Il déborde de cette écoute vivifiante
Paiette du cœur,de son cœur,d'un espoir
D'un chant ou d'une désespérance
Il aime s'entendre mais dans le souci éclairé.du partage
Dans sa nuit il avance pour effleurer ce que
Par habitude,nous croyons être le jour
Alors,aujourd'hui,au fil des mots
Laissons-nous, pour une fois
Guider par lui,par sa nuit inspirée
Et,chemin faisant,découvrons et touchons sa lumière
Qui ne s'éteint jamais
Il y a là un univers d'adulte
Soit angoissé et inquiet, soit serein
Par la force d'âme,et un univers second
Celui de l'enfance,conservé
Comme une source secrète et ensoleillée
L'enfance et l'adolescence attisent des souvenirs de pension
D'école.Jean-Louis Courtin y apostrophe
D'une façon cinglante,l'éducateur en général
Mais veut surtout se rappeler les beaux
Moments d'une époque révolue
Dont le constant désir amoureux demeure l'un des points d'orgue
L'exploration de l'âge adulte conduit l'auteur
A des variations psychologiques plus complexes
Et à une remarquable tentative définition de soi
Insoumission non violente,Narcisse au milieu des orties
L'espoir côtoie l'amertume
Et les constats d'une solitude physique
Douloureuse s'accompagnent toujours de notes gaies
Tendres,ouvertes sur la vie
De saluts au monde par le biais
D'amourrettes oniriques ou de la
Sacro-sainte amitié pour les proches
Si Jean-Louis Courtin se bat
Contre la nuit,sa forteresse reste
L'imagination. Le rêve à la fois protège
Irrigue l'être intérieur et lui permet de
Créer ses symphonies idéales
Ainsi, le poète prouve que l'utopie est à la portée de tous
Chers amis
Les mots que je viens de vous lire
Ne sont pas des mots
De Clem et les compotes
Ils sont issus des préfaces
De Narcisse au milieu des orties
Et Toi et Moi en Couleurs
De Jean-Louis Courtin
Recueils de poésie
Édités dans les années 1980 à 1990
Toutes les chansons
Que vous allez entendre par la suite
Sont issues de ses textes
Nous sommes persuadés
Qu'il aurait aimé les écouter
Et qu'il aurait adoré
Voir ces textes
Ainsi remaniés
Dans une musique un peu plus moderne
Un peu plus audacieuse parfois
Nous espérons de tout cœur
Que les mots de Jean-Louis
Pourront vous toucher
Et qu'à travers les chansons
Que vous allez entendre
Vous saurez le connaître un petit peu plus
Ou tout du moins
Un petit peu
Comme nous nous le connaissons
Vous serez sûrement surpris
Car cela ne ressemble pas beaucoup
À ce que fait Clem et les Compotes
D'habitude
Mais pourquoi pas vous laisser porter
Uniquement par les mots
Par le fil de la musique
Par ce qu'il vous inspire
Jean-Louis Courtin nous a quitté
En 1993
Nous laissant tous orphelins
De ces mots
Cet album, et plus généralement
L'oeuvre de Clem et les Compotes
Lui sont dédiés



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