Les garçons

Dans un été suffocant, parfois, ils se lèvent tôt
Ils respirent le sirocco
Comme des rois fainéants affalés sur le dos
Le soleil jaune et blanc s'écrase sur leurs peaux
Comme des anges dilettants, ils font semblant d'être idiots
Voyous, discrets et ça les rend beaux
Ils parlent aux filles en criant, ils ne connaissent pas les mots
Qui se cachent dans leurs petits cœurs de salauds

À la campagne, à la ville, les beaux quartiers, les banlieues
C'est comme ça que pensent les garçons
Ils veulent ignorer les larmes qu'on voit dans leurs grands yeux
C'est comme ça que pensent les garçons
Ce sont des fauves endeuillés quand ils tombent amoureux
C'est comme ça que pensent les garçons
Un jour, ils meurent dans l'oubli et leurs enfants après eux
C'est comme ça que finissent les garçons

Quand un désir fou brûlant ou l'envie d'un sanglot
Les étreints violemment, ils partent en lambeaux
Un amour dévorant, troublant, cruel et beau
Comme le regard d'un serpent dans celui d'un oiseau
Les anges dilettants partent toujours trop tôt
Ils aiment la vitesse et l'argent, les flingues, les motos
Puis septembre arrivant, ils se brisent les os
Ils se fracassent au volant de leur GTO

À la campagne, à la ville, les beaux quartiers, les banlieues
C'est comme ça que pensent les garçons
Ils veulent ignorer les larmes qu'on voit dans leurs grands yeux
C'est comme ça que pensent les garçons
Ce sont des fauves endeuillés quand ils tombent amoureux
C'est comme ça que pensent les garçons
Un jour, ils meurent dans l'oubli et leurs enfants après eux
C'est comme ça que finissent les garçons

C'est comme ça que pensent les garçons
C'est comme ça que pensent les garçons
Ce sont des fauves endeuillés quand ils tombent amoureux
C'est comme ça que pensent les garçons
Un jour, ils meurent dans l'oubli et leurs enfants après eux
C'est comme ça que finissent les garçons