Et à chaque fois qu'on entend l'orage

Et à chaque fois qu'on entend l'Orage
On se dit que peut-être cette pluie nous sauvera
Et qu'on n'aura pas de soucis à se faire
Car en tombant sur nos têtes, elle nous libère de ce qu'on enferme
De ce qu'on s'empêche de
Dire de vivre, qu'une cible dans ma ligne de mire
Quand j'écris, je respire j'arrête le carrousel pendant un instant quand
Je rédige ces bribes de débris fébriles

J'ai encore toute une vie
Mais le monde est déjà si noir
Photographie de mon âme que je collectionne dans mon grimoire
Dis-moi, est ce qu'il y en a encore pour longtemps?
C'est pas que je veux pas y croire, mais en ce moment tout me parais non-sens
Sortir de mon lit, c'est comme grimper une montagne
Et quoi que j'y fasse, j'ai l'impression de perdre mon temps

Bien sûr que je suis seul comme tout le monde
Je me mens pour m'éviter des tourments
Donc je reste dans ma chambre et je tourne en rond
En attendant le prochain tournant

Parfois, je me sens étranger dans mon corps
Je me reconnais pas
Je m'auto étrangle
Comme si ma tête et mon cœur ne s'aimaient pas
Je fais que me répéter
Je raconte toujours les mêmes choses
Comme si de le dire une dixième fois
Pouvais y changer quelque chose
Je me suis juré d'être plus positif
Mais quoi que j'y fasse la noirceur de ce monde se reflète dans mon iris
J'entend cette voix qui me dis laisse tomber
Mais plus j'écris plus je la vois s'estomper
La musique qu'on fait est plus forte que ces bruits qu'on entend
Je plonge dedans et je retourne en enfance

J'ai besoin de temps
Tant que je reste là
Tout sera étrange
Encore plus que ça ne l'est déjà
Entends-tu l'orage?
Qui gronde