Tutsis

Maman, j'ai mal au ventre, maman, le monde brûle dehors
J'entends des hurlements dans la nuit, quand je dors
Fuir guerre, viols et violences, vivre tout ça sous le silence
L'esprit hanté par ces visions, j'oublie même c'que j'en pense
Dans la tête, tous ces espoirs se rarifient
Quel est le prix de nos vies?
Maman, le monde nous sacrifie
Nos rêves se font moins nombreux
L'horizon nous devient sombre et tous ces démons nous rappellent
"T'es né pour crever dans l'ombre"
Misère humaine respire par ici, que nos peuples se pacifient
J'rêve du jour où l'on s'unit pour s'allier à notre cause
Que des pillages, au profit de qui?
J'sors d'un village appauvri de tout
Donner visage à la peur, donner raison à la haine
Donner sens à nos pleurs, de la naissance à la Mort
Respirer ces horreurs, expier toutes ces erreurs
Résister jusqu'à l'aurore sous l'influence de la Lune
Maman, j'ai mal au cœur, maman le monde m'effraie
Dans tes yeux, j'ai vu la peur
Bruits de pas, coups de feu
Être humain, piller puis prier pour le pardon
Briller comme un souverain, crever comme une bête
Être oublier sur le chemin comme un riverain ou un traître
À la fin, tout ce qui est vécu est cru
Au final qu'est-ce qui nous reste
À part devenir c'qu'on déteste
À part devenir c'qu'on déteste
Donc mon frère, prenons les armes
Pour vivre un jour dans le calme
Naître témoins de ces carnages
Sous les flammes, dans leur vacarme
Tous mes semblables s'évadent-
En déversant substances dans le crâne
Sous influence, sans le calme après la tempête on a grandi
Dans la tête, tous ces espoirs se rarifient
Quel est le prix de nos vies?
Maman, le monde nous sacrifie
Nos rêves se font moins nombreux
L'horizon nous devient sombre
Et tous ces démons nous rappellent
"T'es né pour crever dans l'ombre"
Des pensées un peu apeurantes, j'me soigne avec une envie
Envie, envie aveuglante, j'm'éloigne avec une mélodie
La vue est trop écœurante
Pour gagner moi j'mets ma vie sur la balance
Petit, accélère la cadence
Les pensées se font sanglantes, on fera plus que le nécessaire
Toutes ces images dans le cerveau sont bruyantes
La confiance fuyante
Donner visage à la peur, donner raison à la haine
Donner sens à nos pleurs de la naissance à la Mort
Respirer toutes ces horreurs, expier toutes mes erreurs
Résister jusqu'à l'aurore sous l'influence de la Lune
Des pensées un peu apeurantes
J'me soigne avec une envie
Envie, envie aveuglante, j'm'éloigne avec une mélodie
La vue est trop écœurante, pour gagner
Moi, j'mets ma vie sur la balance
Petit, accélère la cadence
Fuir guerre, viols et violences; vivre tout ça sous le silence
L'esprit rempli par des visions, j'oublie même c'que j'en pense
Défectueux dans le cœur
Dans tes yeux, j'ai vu la peur
Bruit de pas, bruit de pas, coup de feu
Devenir tout c'qu'on déteste, perpétuer c'qui nous blesse
On verra plus tard pour le reste
Devenir nous-même c'qu'on déteste