Le bal

Des kilomètres à parcourir, entre ses champs et ses soucis
L'emmène à travailler jusqu'à la nuit
Un garçon plein d'histoire un peu rêveur, toujours poli
Avait fait de sa ferme sa compagnie

La lumière du soir, recouvrait son lit
Et la lueur des flammes dansait pour lui
Une trève illusoire, quand le temps s'enfuie
Et remise au placard ses envies

Au village, il aimait les Samedi
Dansant sous les pluies d'orage
Les pas rythmant les éclaircies

Et elle tourne encore l'horloge de leur vie
Et valsent les aiguilles entre elle et lui

A l'école elle relit les cours de l'après-midi
Où la craie redore ses vieux habits
Arrivée par hasard, elle entamait sa deuxième vie
La peinture aquarelle comblait l'ennui

Les rues de la ville ne lui manquent plus
Elle préfère aux manoirs les terrains nus
La lueur fébrile de son monde
Vénus, ajoutait à son âme une fleur de plus

Au village le monde lui sourit
Elle aimerait briser l'adage qui pense que le temps s'enfuie

Et elle tourne encore l'horloge de leur vie
Et valsent les aiguilles entre elle et lui

Sur la place principale, le bal vivra jusqu'à minuit
Les musiciens entonnent les chants d'ici
Et tournent, et valsent et dansent les plus grands et les petits
Et bouclent l'ambiance a' l'infini

Les bras se mélangent, les regards se lient
La candeur de ses yeux se posent sur lui
Cet instant d'un soir en catimini
Restera le tango de toute une vie

Au village, le bal les réunie
Et l'amour a' leur grand âge n'a pas terni les décennies

Et elle tourne encore l'horloge de leur vie
Et valsent les aiguilles entre elle et lui
Et elle tourne encore l'horloge de leur vie
Et valsent les aiguilles entre elle et lui
Et valsent les étoiles entre elle et lui