Au Cimetière De La Raison

Au cimetière de la raison
Un nom depuis longtemps oublié
Attend toujours la tranquillité
Il trône pour l'éternité
Mais la raison, rarement honorée

Sur la tombe de la décence
Les mauvaises herbes empuent leur indifférence
Les excréments de chats et chiens
Y ont prévalu enfin

Et le marbre de la reconnaissance
A subi le même destin
Seul un passant accidentel vient
Y perturber la sérénité

L'ironie qui, par politesse
A payé leur enterrement
A obtenu une hypothèque sur le futur
Où les promesses aiment se complaire
Dans leurs murmures

Parfois j'entends des voix au tombeau
De la liberté d'expression
Surréalisme et euphémismes
Sur les principes d'oppression

Et quand je m'arrête honorablement
Devant le noir et blanc de la récompense
Je vois un prêtre à genoux
En train de pétrir sa conscience

Au café "Le dernier hommage"
Je suis l'âme solitaire
Marie n'a toujours pas de wifi
Le respect et la tristesse suffisent ici

Alors, je prends un journal
Le journal de la vérité permise
Espérant que dans l'église de la moralité
Le pardon ne prendra pas ses valises

Je préfère m'arrêter à moi-même
Au berceau de mes pensées
Chaque jour, chaque minute, consacrés
À la quête de la vérité nuancée

Je décide de ce qui est relatif
Mais j'entends tout ce que tu dis
Si tu penses que je suis naïf
C'est ton droit
Personne ne te l'interdit

J'entends beaucoup de catastrophistes
Qui préfèrent agiter, provocer
Bien sur, au cimetière de la raison
Les morts sont plutôt vite oubliés

Même dans les livres de la pensée
Qui versent la pure vérité
Le vide entre les lignes réalise
Tous les souhaits non exprimés

Sur le chemin de la mortinatalité
Le silence impose son autorité
Il insiste à ne jamais prononcer
Les mots qu'il vaut mieux ne pas oublier

Arrivé près d'un saule pleureur
Un merle chante l'amour
Dans le lit du pouvoir et des rêves
L'illusion a joui comme toujours

Près du tombeau noir de la tolérance
Il y a une pancarte aux grandes lettres
ICI, PRIER N'EST PAS PERMIS
ICI, ON NE VÉNÈRE QUE L' HYPOCRISIE

Alors je flâne tranquillement
Cherchant des signes de vie
Sur ce terrain perverse
Où meme l'émerveillement
Ne veut plus se promener

Je préfère m'arrêter à moi-même
Au berceau de mes pensées
Chaque jour, chaque minute, consacrés
À la quête de la vérité nuancée

Je décide de ce qui est relatif
Mais j'entends tout ce que tu dis
Si tu penses que je suis naïf
C'est ton droit
Personne ne te l'interdit

Quand la lune brille à travers des arbres
Et je cesse ma recherche avec consternation
Quand tout espoir est enlevé
Que les choses vont encore avancer

Un homme me touche l'épaule
Il regarde et pointe une porte
Qui cache des chants et des bougies
La, le meurtre du destin s'accomplit

Sur l'autel, le doute se repose
Entre la pénitence et la tristesse
Mais parmi les bougies et les prières
La réponse même ne sait plus quoi faire

Alors, je prends un journal
Le journal de la vérité permise
Espérant que dans l'église de la moralité
Le pardon ne prendra pas ses valises

Je préfère m'arrêter à moi-même
Au berceau de mes pensées
Chaque jour, chaque minute, consacrés
À la quête de la vérité nuancée

Je décide de ce qui est relatif
Mais j'entends tout ce que tu dis
Si tu penses que je suis naïf

Je préfère m'arrêter à moi-même
Au berceau de mes pensées
Chaque jour, chaque minute, consacrés
À la quête de la vérité nuancée

Je décide de ce qui est relatif
Mais j'entends tout ce que tu dis
Si tu penses que je suis naïf
C'est ton droit
Personne ne te l'interdit



Credits
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link