Camelia

Une nuit blanche à me morfondre au Bouddha bar
A cette heure où n'existe plus ni chance ni hasard
Assisse seule, sublime, mélancolique princesse
Je suis venu à toi guidé par mon ivresse

Sereine et sans nulle crainte tu me regardais
Me rapprocher, de toi comme si tu savais
Une fleur d'un rouge sang sur ta robe de soie
Rehaussait ton éclat, c'était un Camélia

Comme un conte des mille et une nuits
Ou s'exhausserait toutes mes lubies
Je me voyais dans de beaux draps de soie
Moi et ma dame au Camélia

Je ne sais plus trop comment, mais un peu plus tard
On entrait dans la chambre d'un baroque lupanar
Tu t'es allongée nue, sur le lit ma déesse
Moi j'admirais ton corps offert comme une promesse

Sereine et sans nulle crainte tu me regardais
Me rapprocher de toi, comme si tu savais
Soudain dans un soupir tu as ouvert les bras
J'ai plongé dans ton sein, ton sein de Camélia

Comme un conte des mille et une nuits
Ou s'exhausserait toutes mes lubies
Je me trouvais dans de beaux draps de soie
Moi et ma dame au Camélia

A mon réveil plus de princesse ni de sitar
Je sens entre mes jambes comme des milliers de dards
Un chaleureux présent laissé par ma traîtresse
Je me serais passé de cette délicatesse

Sereine et sans nulle crainte tu me regardais
Me rapprocher de toi comme si tu savais
Dans un râle de plaisir tu m'as laissé sans voix
Et un souvenir moins charmant que ton camélia

Comme un con au milieu de la nuit
Qui s'éveillerait dans un boui-boui
Je me trouvais dans de beaux draps
Victime de la dame aux Chlamydias