Cervitude

J'ai longtemps essuyé de fortes solitudes
Où j'ai cru qu'il fallait que je te combattisse
Et quand je chancelais dans les vicissitudes
Qu'il aurait mieux valu que je t'anéantisse

Avant que dans mon cœur en traître tu n'entrasses
(Et) que dans ma nature tu ne te faufilasses
Je me prémunissais des plus faibles secousses
Discernais les dangers, progressais sans rescousse

Tes rameaux acérés quelque frêles qu'ils fussent
Du matin jusqu'au soir en douce se glissaient
Dans mon lit, pullulaient, à mes sens s'unissaient
Avec férocité sans que je ne le susse

Du haut de ton donjon tu prononçais des vœux
Afin que de mon corps toujours tu te servisses
Comme d'un doux cocon d'où tes desseins odieux
Sévissaient librement pour que je m'y soumisse

J'aurais tant espéré que parfois tu te tusses
Faute de résultat j'ai sali ma vertu
Et le temps s'est enfui sans que je m'aperçusse
Qu'il fallait t'accepter tel que dieu t'a conçu



Credits
Writer(s): Tiffany Morard
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