La Sarrazine

Quand les premiers rayons
Transpercent les branches
Quand le calme du jour
remplace celui de la nuit
Quand l'état d'âme prend la place de l'état d'urgence
Sur chaque pierre on lit les rêves passent mais restent ici

Il n'est pas d'hymne pour chanter la paresse
Ce qui défile ce n'est pas du temps perdu
Ce que l'on gagne à regarder l'immobile
C'est une course de fond contre les idées reçues
Quand on y pense ou quand on y croit
Parfois la vie donne droit une deuxième chance
La première fois que j'ai vu cet endroit
Je savais déjà tout, c'était une évidence
La Sarrazine n'a pas besoin qu'on lui donne
Un ordre des choses
La sarrazine attend qu'on ose

Passer le temps
Vivre devant
Garder le manque
Fendre le vent
Ne plus attendre toujours
Et recevoir en retour
Regarder en face
Regagner sa place
Puis tout autour
Pouvoir mourir enfin
Pour renaître chaque jour
Une fois passé l'enchantement la démesure
Que faut-il dire Que risque t on à avouer?
Qui parle mieux aux hommes que le ciel bleu azur
Que la douceur et la puissance évacuée
Il y a le temps et il y a l'espace
Il y a les choses - leurs nature et leur place
Si la chaleur peut atténuer l'angoisse
Elle nous ouvre les mains elle nous donne la surface
Si nos essentiels un jour se rejoignaient
C'est sûrement ici qu'aurait lieu le rendez-vous
C'est pas un terminus - du voyage c'est le quai
C'est le point de départ c'est la fin du verrou
La Sarrazine n'a pas besoin qu'on lui donne
Un ordre des choses
La sarrazine attend qu'on ose
Passer le temps
Vivre devant
Garder le manque
Fendre le vent
Ne plus attendre toujours
Et recevoir en retour
Regarder en face
Regagner sa place
Puis tout autour
Pouvoir mourir enfin
Pour renaître chaque jour