13 jours à penser

Je vois leur visage ils voudraient mépriser ma plume
J'ai rien à dire à tous ces gens qui veulent maîtriser les enfers
Ils prient le soir pour des mirages, le coeur desséché sous la pluie
Le corps se détache de l'esprit à trop convoiter des chimères
Pourquoi j'aime bercer mes démons?
Je me sens vivant face à la corde dans cette finitude qui m'attend
On éternise tous nos désirs, notre immanence crée la discorde
L'humain est pauvre de connaissances face à l'émotion qui l'atteint

Tout se finit toujours dans la fange
L'histoire se crée et nous détache de ce qu'on peut pas maîtriser
Je suis pas là pour les rassurer
Je suis dans de profondes expériences
Pour voir comment les nerfs se forgent de ceux qui n'ont pas pu durer
Les bras tendus, comme si on touchait le soleil
La vie a pas plus de valeur que le sens que j'aimerais lui donner
Ils pensent la mort que comme une souffrance éternelle
Mais connaître une journée d'angoisse vient de loin la rivaliser

À 18 ans je pensais que la vérité se fige
Que la finalité se voulait pour tous et surtout pour soi-même
Depuis que mon père est mort j'ai traversé la rive
Et je construis des ponts pour vivre avec ce que les démons ramènent
Je passe toutes mes soirées seul à sombrer dans des bars
À trop sonder le coeur des hommes on prend plaisir à le nier
La vie reprend son souffle quand ses tourments la noient
Et le sel que les larmes rejettent ravive
Les plaies qu'on n'a pas suturées

Je suis dans la ville, tous leurs regards sont pareils
Encore un jour je suis chez la psy le coeur n'est pas réparé
Je continue le film face à la vie qui s'arrête
Donner du sens à ce chaos, on est là pour en parler
Vois dans mes yeux, l'univers comme un four
C'est dans des rêves inaccessibles que l'être humain se planque
J'ai passé ma jeunesse à crier comme la foudre
Seul le silence a la vitesse pour passer le mur de Planck

Je suis dans la ville, tous leurs regards sont pareils
Encore un jour je suis chez la psy le coeur n'est pas réparé
Je continue le film face à la vie qui s'arrête
Donner du sens à ce chaos, on est là pour en parler
Vois dans mes yeux, l'univers comme un four
C'est dans des rêves inaccessibles que l'être humain se planque
J'ai passé ma jeunesse à crier comme la foudre
Seul le silence a la vitesse pour passer le mur de Planck

J'ai jamais rien compris à Nietzsche, mais je le ressens
Je projette en lui la souffrance de mon père
Et je crois qu'elle lui ressemble
Je me bute sur des ouvrages qui font la guerre au monde
Qui prennent en nous ce qu'on a de plus mauvais du berceau à la tombe
J'en veux à tous ces hypocrites sur les réseaux
Qui controversent sur des tautologies qui tuent l'esprit des jeunes
Maintenant que je suis prof un peu naïf j'ai mes raisons
Pour fournir aux armes de leur vie le feu du savoir qui les forge

Je veux qu'on fasse qu'un c'est ça mon art
Rallier les tourments de Sibérie dans les courbures d'un samovar
À prendre du chloral tous les soirs je convoite des sommeils corrosifs
Je cavale dans les bras de Morphée, y a mes démons qui courent aussi
Vois sous mes côtes comment se consomme les entrailles
L'esprit se meurt dans sa clarté face la morale qui l'entrave
Je me sens vraiment en vie seulement depuis qu'on peut m'atteindre
L'esprit est libre quand il s'allie au désir qui l'étreint

J'ai trop d'ego pour dire que je fais ça pour l'autre
Moi j'ai pas su sauver mon père
J'attendrai pas ceux qui peuvent comprendre
J'en veux à l'univers d'avoir pris mon héros
Aucune croyance ne rivalise avec le lien qui nous rassemble
On a oscillé tous les deux dans des feux si ardents
La plume est trempée dans l'airain des souvenirs qu'on partage
Et j'aurais pris sans hésiter un canon sur la tempe
Pour pouvoir soustraire à sa mort la blancheur de ses pages

Je suis dans la ville, tous leurs regards sont pareils
Encore un jour je suis chez la psy le coeur n'est pas réparé
Je continue le film face à la vie qui s'arrête
Donner du sens à ce chaos, on est là pour en parler
Vois dans mes yeux, l'univers comme un four
C'est dans des rêves inaccessibles que l'être humain se planque
J'ai passé ma jeunesse à crier comme la foudre
Seul le silence a la vitesse pour passer le mur de Planck

Je suis dans la ville, tous leurs regards sont pareils
Encore un jour je suis chez la psy le coeur n'est pas réparé
Je continue le film face à la vie qui s'arrête
Donner du sens à ce chaos, on est là pour en parler
Vois dans mes yeux, l'univers comme un four
C'est dans des rêves inaccessibles que l'être humain se planque
J'ai passé ma jeunesse à crier comme la foudre
Seul le silence a la vitesse pour passer le mur de Planck



Credits
Writer(s): Loic Douki, Luca Voisin, Maxime Kondrat
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