New Yorker
New-York, 1962
Il a neigé sur les trottoirs de Manhattan
Sur Lexington Avenue, entre les égouts qui fument
Les Yellow Cabs se faufilent en silence
Bretzels, corned beef, quelques cents
Un métro m'a déposé à la station Bleecker Street
À Greenwich, au café Wha?, on refait le monde
Sur Washington Square, un banjo, une douze cordes
Chantonnent "If I had a hammer"
Mon contrat au Blue Angel me tient debout
Superbement éveillé
Peter, Paul et Mary harmonisent leurs voix
Qui me conduisent jusqu'au Gerde's Folk City
Hier encore, j'étais à Mouffetard
Rue Censier, l'église Saint-Médard
L'Échelle de Jacob, chez Patachou
Y avait Fantini, y avait Sabard
Y avait Carlos et puis les autres
Carrefour de l'Odéon au bar Le Monaco
Les Rambling Boys: Jack Elliott et Derroll Adams
Ce soir, je me sens new yorker
Un vent de hasard me pousse sans crier gare
Sur un chemin de macadam
Sur le chemin de mon destin
Ce rendez-vous à Manhattan
C'est pas tous les jours
Qu'on rencontre un Zimmerman
Paris, 1963
Au jardin du Luxembourg le printemps est revenu
Bassin du Sénat, les petits voiliers
Se balancent déjà sur les eaux brunes
Non, le boulevard Saint-Michel
N'ira jamais jusqu'à la mer
Il s'arrête pour nous rue Cujas
À l'hôtel du même nom
Au Bourget, cadeau de bienvenue pour toi
Une gourde de berger basque
Pleine d'un simple vin rouge
À la maison, un bon couscous
Et ton premier camembert
Rue Daguerre, y a Mahmoudès le charpentier
Et Mason qui traduit
On parle encore et encore de la guerre
Et puis vous voilà bientôt partis
Jusqu'au mur de Berlin
Et moi, pauvre malheureux, coincé
Je reste à Saint-Germain-des-Prés
Sur la scène du Don Camillo
Non, c'est vraiment trop idiot
C'est pas tous les jours
Qu'on peut voyager avec Rimbaud
Londres, 1966
Il pleut sur la ville
Où une foule passionnée t'attend à l'Albert Hall
Tu portes la veste de cuir noir
Cadeau du boulevard Saint-Michel
La caméra de Pennebaker ne te lâche plus
La route est si rapide
T'as pas l'temps de regarder en arrière
Dans ta suite à l'hôtel Savoy
Tes amis se bousculent, t'aperçois Donovan
Et la fille du Nord aux yeux bleu délavé
Toi tu as fait des acrobaties sur ta moto
Kennedy lui, à Dallas, dans sa Lincoln Continental
Tu as chanté pour Hurricane et comme toi
Tel un champion, au Palais des Sports
Je me suis battu sur un ring
C'est pas tous les jours
Qu'on chante pour Martin Luther King
Saratoga Springs, 2008
Voilà, ça fait quarante ans qu'ça dure
Les années ont passé
Depuis que les Marines sont rentrés du Vietnam
Laissant là-bas leur jeunesse
Leurs jambes et leurs bras
Avec les boat-people
Quelques jolies poupées aux yeux bridés
Ont tenté de les suivre
La démocratie a gagné
Pour que la guerre soit perdue
Callas nous a quittés
Buterfly poursuit son rêve d'amour
Et toi, ta tournée sans fin
Comme un tonnerre roulant
Tu as laissé derrière toi
Tous ceux qui n'savaient pas te suivre
Quand tu leur indiquais le chemin
Le poète est un phare, il marche devant
Il éclaire, parfois il aveugle
Non, il ne faut pas l'perdre de vue
Moi je n'suis qu'un petit Français troubadour
Qui t'a suivi dès le premier jour
Et... sans comprendre
Mais il faut qu'tu le saches
Je n'me suis jamais pris pour Orphée
Alors je bénis le ciel qui a conduit le chemin
De Dylan à Aufray
Il a neigé sur les trottoirs de Manhattan
Sur Lexington Avenue, entre les égouts qui fument
Les Yellow Cabs se faufilent en silence
Bretzels, corned beef, quelques cents
Un métro m'a déposé à la station Bleecker Street
À Greenwich, au café Wha?, on refait le monde
Sur Washington Square, un banjo, une douze cordes
Chantonnent "If I had a hammer"
Mon contrat au Blue Angel me tient debout
Superbement éveillé
Peter, Paul et Mary harmonisent leurs voix
Qui me conduisent jusqu'au Gerde's Folk City
Hier encore, j'étais à Mouffetard
Rue Censier, l'église Saint-Médard
L'Échelle de Jacob, chez Patachou
Y avait Fantini, y avait Sabard
Y avait Carlos et puis les autres
Carrefour de l'Odéon au bar Le Monaco
Les Rambling Boys: Jack Elliott et Derroll Adams
Ce soir, je me sens new yorker
Un vent de hasard me pousse sans crier gare
Sur un chemin de macadam
Sur le chemin de mon destin
Ce rendez-vous à Manhattan
C'est pas tous les jours
Qu'on rencontre un Zimmerman
Paris, 1963
Au jardin du Luxembourg le printemps est revenu
Bassin du Sénat, les petits voiliers
Se balancent déjà sur les eaux brunes
Non, le boulevard Saint-Michel
N'ira jamais jusqu'à la mer
Il s'arrête pour nous rue Cujas
À l'hôtel du même nom
Au Bourget, cadeau de bienvenue pour toi
Une gourde de berger basque
Pleine d'un simple vin rouge
À la maison, un bon couscous
Et ton premier camembert
Rue Daguerre, y a Mahmoudès le charpentier
Et Mason qui traduit
On parle encore et encore de la guerre
Et puis vous voilà bientôt partis
Jusqu'au mur de Berlin
Et moi, pauvre malheureux, coincé
Je reste à Saint-Germain-des-Prés
Sur la scène du Don Camillo
Non, c'est vraiment trop idiot
C'est pas tous les jours
Qu'on peut voyager avec Rimbaud
Londres, 1966
Il pleut sur la ville
Où une foule passionnée t'attend à l'Albert Hall
Tu portes la veste de cuir noir
Cadeau du boulevard Saint-Michel
La caméra de Pennebaker ne te lâche plus
La route est si rapide
T'as pas l'temps de regarder en arrière
Dans ta suite à l'hôtel Savoy
Tes amis se bousculent, t'aperçois Donovan
Et la fille du Nord aux yeux bleu délavé
Toi tu as fait des acrobaties sur ta moto
Kennedy lui, à Dallas, dans sa Lincoln Continental
Tu as chanté pour Hurricane et comme toi
Tel un champion, au Palais des Sports
Je me suis battu sur un ring
C'est pas tous les jours
Qu'on chante pour Martin Luther King
Saratoga Springs, 2008
Voilà, ça fait quarante ans qu'ça dure
Les années ont passé
Depuis que les Marines sont rentrés du Vietnam
Laissant là-bas leur jeunesse
Leurs jambes et leurs bras
Avec les boat-people
Quelques jolies poupées aux yeux bridés
Ont tenté de les suivre
La démocratie a gagné
Pour que la guerre soit perdue
Callas nous a quittés
Buterfly poursuit son rêve d'amour
Et toi, ta tournée sans fin
Comme un tonnerre roulant
Tu as laissé derrière toi
Tous ceux qui n'savaient pas te suivre
Quand tu leur indiquais le chemin
Le poète est un phare, il marche devant
Il éclaire, parfois il aveugle
Non, il ne faut pas l'perdre de vue
Moi je n'suis qu'un petit Français troubadour
Qui t'a suivi dès le premier jour
Et... sans comprendre
Mais il faut qu'tu le saches
Je n'me suis jamais pris pour Orphée
Alors je bénis le ciel qui a conduit le chemin
De Dylan à Aufray
Credits
Writer(s): Hugues Aufray, Bob Dylan
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