L'île voisine

Mes pieds étaient encore
Sortis au froid dehors
Les tiens étaient d'accord
Pour fouler au printemps mort
Des vapeurs océan
Tes mains courraient encore
Après le feu des lampes
Mes mains cherchaient d'abord
Dans les yeux des hippocampes
Une rencontre
Tu soufflais à mon corps
Des silences d'encore
Tu nageais dans les eaux
Des trésors
L'aurore à mes narines
Ramenait ton parfum d'été
Tu sculptais dans L'Île Voisine
Aux mille palétuviers
Puis tu revenais tu revenais
Et sur ton pull marine
Le long des golfes clés
J'essuyais souvent la bruine
Qui se voulait effrontée
Mais qui s'en allait
Elle s'en allait
Tes pieds étaient encore
Une manie d'origine
Où un pas dedans l'autre dehors
J'étais ta sauvagine
Et je marchais je marchais
Jusqu'à L'Île Voisine
Où je partis un beau jour
Découvrir les folles ravines
Cachées sous notre amour
Qui les décline
Et sous des nuées argentées
Je te les vis sculpter
Douze sirènes à la peau fine
Qui te faisaient trembler
Tu soufflais à mon corps
Des silences d'encore
Tu nageais dans les eaux
Mon trésor
Mes pas étaient encore
Accrochés bien aux tiens
Je ne pensais pas être forte
Sans ton regard sur le mien
Quand mes pas étaient encore



Credits
Writer(s): Daphne Vialletet, Camille Rocailleux
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