Antonio

Antonio, fils de Borges-Peïnado
Pour le marchand de chevaux
La lame de Tolède
Dans sa ceinture d'argent
Il attend que son rival
Sorte de chez la belle

Statue d'ombre, il ne sent
Ni le froid ni le temps
Mais parle aux étoiles en attendant
Dans la rose lumière
De six heures apparaît
Le bellâtre béat
Les bottes à la main, tiens, tiens

Antonio se montre
"Remets tes bottes, Maricon
Allons vers l'écurie"

Le rival, dos au mur
Livide comme la mort
De son ventre clapote
Un gargouillis infâme
Le rival se relâche

"Tu pues, enfant
Retourne chez ta mère, va
Qu'elle te lave
Je ne salirai pas ma lame
Dans un pot de chambre

Je ne salirai pas ma lame de Tolède
Dans un vulgaire pot de chambre

Antonio s'en va en riant au soleil
Ce soir il écrira un tango
Antonio s'en va en riant au soleil
Ce soir il écrira un tango

Antonio s'en va en riant au soleil
Ce soir il écrira un tango
Antonio s'en va en riant au soleil
Ce soir il écrira un tango



Credits
Writer(s): Jean Pierre Baraglioli
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