Douchka

Douchka, il fait sombre sur la ville
Douchka, quelque part elle s'imagine
Douchka, des rues avec des vitrines
Douchka, et ça la fait rêver un peu

Douchka, dix heures par jour à l'usine
Douchka, dans son cerveau elle dessine
Douchka, des champs de fleurs et des vignes
Douchka, et ça la fait sourire un peu

Elle est née, elle a grandi
Noyée dans Varsovie
C'était déjà la guerre
Elle n'a pas peur des fusils
Elle a tellement envie
De revoir la lumière

Douchka, quand le tramway la ramène
Douchka, à travers la banlieue blême
Douchka se dit qu'elle n'est plus la même
Douchka, et ça la fait douter un peu

Elle crie "Solidarité
Pologne et liberté"
Dans cette jungle de fer
Elle tape du poing sur les murs
Mais le bon Dieu qu'elle prie
N'entend pas ses prières

Elle ne croit plus trop en personne
Ni au bon Dieu, ni aux hommes
Elle est toute seule sur la Terre

Elle est née, elle a grandi
Noyée dans Varsovie
Et c'est encore la guerre
Elle n'a pas peur des fusils
Elle a tellement envie
De revoir la lumière

Douchka, un garçon l'appelle souvent
Douchka, il a des yeux bleus d'enfant
Et Douchka fait l'amour en s'endormant
Mais Douchka a toujours des larmes dans les yeux

Elle est née, elle a grandi
Noyée dans Varsovie
Et c'est toujours la guerre
Elle n'a pas peur des fusils
Elle a tellement envie
De revoir la lumière

Elle, elle ne croit plus trop en personne
Ni au bon Dieu, ni aux hommes
Elle est toute seule sur la Terre

Elle ne croit plus trop en personne
Ni au bon Dieu, ni aux hommes
Elle est toute seule sur la Terre