L'étrangère (Live 1962)
Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
A démêler le tien du mien.
En bande, on s'y rend en voiture
Ordinairement au mois d'aoüt;
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux.
On passe la nuit claire à boire,
On danse en frappant dans ses mains,
On n'a pas le temps de le croire:
Il fait grand jour et c'est demain.
On revient d'une seule traite
Gai, sans un sou, vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit.
J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison.
Elle avait les yeux d'outremer
Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes da faon
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant.
Celle-ci parla vite vite
De l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia.
En ce temps là, j'étais crédule
Un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion.
Quand c'est fini, tout recommence
Toute musique me saisit
Et la plus banale romance
M'est l'éternelle poésie.
Nous avons joué de notre âme
Un long jour, une courte nuit
Puis au matin, bonsoir madame
L'amour s'achève avec la pluie.
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
A démêler le tien du mien.
En bande, on s'y rend en voiture
Ordinairement au mois d'aoüt;
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux.
On passe la nuit claire à boire,
On danse en frappant dans ses mains,
On n'a pas le temps de le croire:
Il fait grand jour et c'est demain.
On revient d'une seule traite
Gai, sans un sou, vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit.
J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison.
Elle avait les yeux d'outremer
Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes da faon
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant.
Celle-ci parla vite vite
De l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia.
En ce temps là, j'étais crédule
Un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion.
Quand c'est fini, tout recommence
Toute musique me saisit
Et la plus banale romance
M'est l'éternelle poésie.
Nous avons joué de notre âme
Un long jour, une courte nuit
Puis au matin, bonsoir madame
L'amour s'achève avec la pluie.
Credits
Writer(s): Leo Ferre, Louis Aragon
Lyrics powered by www.musixmatch.com
Link
© 2024 All rights reserved. Rockol.com S.r.l. Website image policy
Rockol
- Rockol only uses images and photos made available for promotional purposes (“for press use”) by record companies, artist managements and p.r. agencies.
- Said images are used to exert a right to report and a finality of the criticism, in a degraded mode compliant to copyright laws, and exclusively inclosed in our own informative content.
- Only non-exclusive images addressed to newspaper use and, in general, copyright-free are accepted.
- Live photos are published when licensed by photographers whose copyright is quoted.
- Rockol is available to pay the right holder a fair fee should a published image’s author be unknown at the time of publishing.
Feedback
Please immediately report the presence of images possibly not compliant with the above cases so as to quickly verify an improper use: where confirmed, we would immediately proceed to their removal.