Le grand chelem

Elle est là, sur le retour du chemin de l'école
Et ça se voit pas
Qu'elle s'est levée plus tôt que tout le monde à la khasba
Pour préparer les petits frères, les petites sœurs, les caisses là du ptit-déj

Et elle dit pas que la vie c'est dure
Elle se plaint pas, car c'est comme ça
Depuis que la mère elle est malade au lit
Le père il est partit ramener de drame dans notre pays
Parce que là-bas ça paiera toujours mieux qu'ici

Alors elle fait un peu la maman avant de faire ses leçons
Et son devoir de protection du coup la mode elle la suit pas
Y'a toujours plus important que soit

Y'a les petits qu'il faut coucher
Après les avoir fait manger
La vaisselle rangée
Elle s'endort

Et elle rêve de grand chelem
Du haut de son hlm
Et de branle-bas de combat
Et elle est là
Et elle rêve de grand chelem
Quand la cité devient blême
Elle s'en va loin là-bas, ah-ah

Eh, yeh, Leila, eh-iyeh, eh-eh, Leila
Eh-iyeh Leila
Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh
Eh, eh-eh, Leila, ah-ah
Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh, he-ya, Leila
He-ya, Leila

Sur le chemin du travail, ça ne se voit pas
Qu'elle a couché les enfants avant le RER, A
Elle va faire des ménages pour une banque à Barbès
Et elle dit pas
Que c'est sont deuxième travail
En plus d'être maman et papa
Car pour elle c'est important de marcher digne et droit (hé)
La tête haute même avec une casquette à l'envers (dit qu'elle est là, qu'elle est là)

C'est ce qu'elle dit à son aîné
Qui ne voit pas qu'elle se démène
Qu'elle pousse le temps sans avoir la haine
Mais en ayant le temps de l'accompagner
Dans ce qu'il aime
Au bord du stade où sur un banc
Elle sourit
Elle soupire

Et elle rêve de grand chelem
Du haut de son hlm
Et de branle-bas de combat
Et elle est là
Et elle rêve de grand chelem
Quand la cité devient blême
Elle s'en va loin là-bas, ah-ah

Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh
Eh-iyeh Leila
Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh
Eh, eh-eh, Leila, ah-ah
Eh, yeh-yeh, Leila, ah-ah
He-ya, Leila

Oh, oh-oh, Ornella

Depuis 3000 ans à réproduire les mêmes schémas
Quand ça va bien, ça va
Quand ça ne vas pas chacun pour soi
Et on montre du doit pour dénoncer le rasisme
Et la haine et on se bat

Si les gens heureux ont une piscine
Religion ou pas, mais cest c'que je voit
C'est ce qu'il font avec trois bout de bois
Des idées, du courageau et de bout de ficelle

Et j'admire tous ces gens
Qui prennent le temps
De dire bonjour en souriant
Qui tendend la main malgrès les temps
Qui court en s'activant souvent la marche de l'avant
De l'envie, de construire, de partir, de partir, de partir

Et elle rêve de grand chelem
Du haut de son hlm
Et de branle-bas de combat
Et elle est là
Et elle rêve de grand chelem
Quand la cité devient blême
Elle s'en va loin là-bas, ah-ah (talima-talima)

Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh
Eh-iyeh Leila
Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh
Eh, eh-eh, Leila, ah-ah
Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh
He-ya, Leila
Eh-eh, eh-eh
He-ya, Leila

Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh
Eh-iyeh Leila
Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh
Eh, eh-eh, Leila, ah-ah
Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh

Leila



Credits
Writer(s): Mourad Musset, Olivier Leite
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