Zon zon zon

(Jacques Datin/Maurice Vidalin)

Quand je suis dev'nue belle, quand j'ai pris mes seize ans
J'suis restée demoiselle mais j'ai eu des amants.
Z'avaient de bonnes têtes ou z'étaient bons garçons
M'emmenaient à la fête, me chantaient des chansons
Zon... Zon... Zon... froissé mon corsage
Et toutes ces choses qui n'servent à rien
Zon... Zon... Zon... puisque c'est l'usage, voulu toujours aller plus loin

De la porte à la chambre et du fauteuil au lit
M'ont fait croire en décembre, au mois de Mai Joli
Mais au p'tit matin blême, fallait'se rhabiller
Y'avait plus de "je t'aime" et même plus d'amitié
Zon... Zon... Zon... cueilli tant de roses
Que le jardin s'est défleuri
Zon... Zon... Zon... rien vu de la chose
Z'avaient l'œil sur le paradis

J'ai laissé ma jeunesse au bal des quatre vents
Et me v'là la princesse d'un drôle de bois dormant.
Chez Marie ça s'appelle, mais y'a pas d'plaque au seuil
C'est la maison des belles, la maison "N'a qu'un œil"
Zon... Zon... Zon... c'est toujours les mêmes
Z'avaient qu'une corde à leur violon
Zon... Zon... Zon... besoin qu'on les aime
Ô mes seize ans... où c'est qu'ils sont?



Credits
Writer(s): Maurice Alfred Marie Vidalin, Jacques Jean Marie Datin
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