La bitt à Tibi

Moi je viens de l'Abitibi
Moi je viens de la Bittt à Tibi
Moi je viens d'un pays
Qui est un arbre fort
Moi je viens d'un pays
Qui pousse dans le Nord
Tam didelam tadlédidelidelam

Dans ce pays qui était comme un oeuf
Le treize février mille neuf cent trente-neuf
Je suis né à Val d'Or en Abitibi
Dans ce pays qui est encore touttt neuf

J'avions connu Harnest Turcotte
Qui vivait entre de beaux bois ronds
Qui parlait aux ârbres et aux taons
Qui chaque matin chaussait ses bottes
Pour aller comme Ti-Jean Hébert
Fendre la forêt avec ses nerfs
Qui n'avait pas de chain saw
Qui avait hache et boxa
Pis des bras durs comme la roche
Pis des cuisses comme des troncs d'arbre
Pis du front tout le tour de la tête
Pis qui n'était pas si bête

En mille neuf cent dix en Abitibi dans mon pays
Colonisé
Tam didelam tadlédidelidelam

Moi je viens de l'Abitibi
Moi je viens de la Bitt à Tibi
Moi je viens d'un pays
Qui a un ventre en or
Moi je viens d'un pays
Où c'que le poisson mord

Quand j'étions petit
J'allions jouer aux bois
Avec les épinettes et les bouleaux
J'aimions gazouiller avec les oiseaux
Quand j'étions petit
Je suivions le ruisseau
Je jouais de l'Harricana
Sur la rivière Harmonica
Je regardions passer les gros chars
Sur ma petite cenne qui venait en or
Dans un banc de neige je creusais maison
Et dans la glace j'écrivais ton nom

Et l'hiver à l'aréna
On patinait touttt en tas
L'été près du lac Blouin
On faisions semblant de rien
On ramassait des bleuets
Qu'on vendait pour presque rien

En mille neuf cent quelques
En Abitibi dans mon pays
Colonisé
Tam didelam tadlédidelidelam

Moi je viens de l'Abitibi
Moi je viens de la Bittt à Tibi
Moi je viens d'un pays qui a un ventre en or
Moi je viens d'un pays où c'qui neige encore

Dans mon pays qu'on dit hors de la carte
Mon oncle Edmond travaillait sous la terre
Mais il creusait dans l'or sa propre mort
Mon oncle Edmond nous a mis sur la carte

Dans mon pays qui a grandi
Il paraît qu'aux tous premiers temps
On y gagnait beaucoup d'argent
Y a de l'or en barre qui dort icitt
Y a même des poignées de porte en or
En cuivre en fer qui vont de l'autre bord

J'aimions jouer dans la fanfare
Pour épater toutes les pétards
Quand j'allions au Château-Inn
Boire et rire avec mes piastres
Je revenions comptant les astres
Au petit matin près de la mine

Tamdidelam tadlédidelidelam
Tam didlididelidelam
En mille neuf cent touttt
En Abitibi dans mon pays
Colonisé à libérer
Tamdidelam tadlédidelédelam



Credits
Writer(s): Anodajay, Félix-antoine Leroux, Raoul Duguay
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