Vite vite

Génération pile alcaline
Pizza, Prada, platines
Mémoire éphémère comme un poisson dans sa bassine
Migraine carabinée, ha, vitesse assassine
Dans un espace ratatiné, ha, chacun sa boîte à sardine
Vite vite, j'vais encore louper mon tram
Dis-moi chérie, là c'est bon, quand est-ce qu'on s'taille?
28 piges, déjà distancé, mais jamais cimenté
Bohémien, ça c'est mon style
Que des fleurs sur ma planète
Je ne cueille que des feuilles, peu de pleurs sur ma planète
Pas de courses à la thune, ni de bourse à l'actu
Bonne humeur, faut du cœur pour qu'ça s'arrête

Hey hey hey hey hey
Hey hey hey hey hey

Toujours à la bourre, pourtant les gens m'disent l'heure
Même si j'avance j'ai l'impression de rester sur place comme une jante spinner
Je suis bien trop crypté pour qu'ils saisissent le canal
Tout va trop vite comme sur le périph' de Paname
J'm'en fou d'savoir qui a le plus de style
J'roule en slow mo', négro, il me faudrait le bus de-spee
Faut que je commence par apprendre le terme "être à l'heure", négro
Ce genre de déclic qui dans ma vie remettra d'l'ordre, négro

Hey hey hey hey hey
Hey hey hey hey hey

Vite vite vite, négro, vite vite vite, on m'dit "perce"
Mais j'me disperse, entre les fêtes et l'envie d'plaire
Négro, j'me force, j'me met des p'tits pièges
Le dièse est que j'n'aurais ma tête dans les bacs qu'en étant disquaire
Le vice est d'se branler, d'se mater les biceps
Biggie sait, en un battement d'cils il plie l'seize
Crispé de pas y arriver, j'suis un pelo distrait
Tout va trop vite, vite, la vie est trop vite faite

Tout va trop vite vite, j'ai le crâne qui se fissure
Une seule direction la monnaie
Trop de croyances, trop de vices, trop de bitures
Vite vite, trop d'excitation, peu d'issues
Vite vite, trop de monde qui se bouscule
Pour des coups d'putes ou des coups d'pubs
Je n'éprouve plus rien, je sais plus d'où j'viens que des clones, que des boutures

Tout va vite vite, après deux mesures, je suis déjà obsolète
T'as déjà fini de lire, mais j'en suis qu'au sommaire
J'suis immobile, pointé du doigt comme au pilori
Une fois mort j'ai tout mon temps, j'trouve ça ironique

C'est les mêmes qui courent pour des paires de miches et des bonnes schneks
J'cours après des hits, et des clips, des lyrics qui déchirent, j'veux des niches et des gros chèques
Le temps c'est de l'argent, c'est la course contre la montre pour créditer mon compte courant
J'suis au volant de la roue de fortune j'attend le bon tournant



Credits
Writer(s): Manoel Castre, Jonathan Dubois, Gabriel Dugue, Guillaume Delannoy
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