Le feu de camp chante

Par ta voix falsetto
Mon cœur tendre est embrasé
Viens déposer ton fardeau
T'allonger à mes côtés

Raconte-moi ton voyage
Pendant que j'te fais la cuisine

Je sous ton journal
Et tu brûles mes pages
Pour me lire entre les lignes

Sous le ciel de minuit
Rien n'est jamais pareil
Des profonds songes de la nuit
Jusqu'au sommet des sommeils

Ma danse, mes enlacements
Les plus doux que tu connaisses
Dans le jaune rougeoyant
À la fin du jour t'apaisent

Mon rythme, mes pulsations
Entrainent tes rêves à l'extase
D'une journée idéale
Pour pêcher du poisson
Tu en bavardes et t'en baves

Sous le ciel de minuit
J't'entends remonter le temps
Tu peux parler de la pluie
J'm'en balance dans le vent

Les mirages des proies
Dont tu éventes les panaches
Dans les ombres de tes bras
Prennent vie comme des Apaches

Tu soutiens la discussion
De Tohatchi à Cap-Chat
J'écouterai tes tracas
Aussi loin que tu iras
Je serai ta maison

Après des heures de fatigue et de las piétinements
C'est l'instinct qui te guide
Que tu marches ou navigues
Vers moi, ton feu de camp

Alors, écoute-moi fendiller
Avaler les secondes
Déchirer, postillonner
Des tisons dans la pénombre

C'est moi qui donne à la nuit
Le jaune rougeoyant qu'elle a
Les lueurs de mélancolie
D'une vieille photo sépia

Si je te leurre, je t'attire
C'est que... Sans toi je ne peux exister
Ne me laisse pas partir
Je pourrais tout détruire
Je pourrais tout brûler

Sous le ciel de minuit
Rien n'est jamais pareil
Je fais la ronde de nuit
Je veille sur ton sommeil

Par ta voix falsetto
Mon cœur tendre est embrasé
Viens déposer ton fardeau
T'allonger à mes côtés