La légende du monastère

Dans le hameau plein de mystère
Le soir au coin du feu
En parlant du vieux monastère
Chacun frissonnait un peu
On disait que ces vieilles pierres
Parlaient jadis aux malheureux
On citait un certain Jean-Pierre
Qui vit le Ciel combler ses vœux
Tous les soirs
Il disait, plein d'espoir:

Doux Seigneur, entends ma voix
Ne sois pas cruel pour moi
Fais cesser tous mes malheurs
Calme ma douleur
Vois la flamme de ma foi
Qui monte vers Toi
Prends mon âme, prends mon cœur
Toi qui tiens là-haut ma part de bonheur
Doux Seigneur, entends ma voix
Ne sois pas cruel pour moi
Seul ici, vois, je me meurs
C'est pourquoi je pleure

Depuis la mort de sa fillette
Il était presque fou
Rêvant à sa petite Yette
Il implorait à genoux
Un soir, dit-on, ce bon Jean-Pierre
Après avoir beaucoup pleuré
Vit, couché sur les vieilles pierres
Un petit être abandonné
Ce soir-là
Le gars chanta tout bas:

Doux Seigneur, entends ma voix
Et pardonne mon émoi
Ce petit sera le mien
Je l'aimerai bien
Vois la flamme de ses yeux
Qui va vers les Cieux
Il voit mon enfant chéri
Ma petite Yette qui lui sourit
Je voudrais Te dire aussi
Pour ce tout petiot merci
Mais j'arrête mon credo
L'enfant fait dodo... dodo... dodo



Credits
Writer(s): Leojac (jacques Leopold), Paul Brebant
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