Pavane, Op. 50

C'est Lindor, c'est Tircis,
C'est tous nos grands vainqueurs.
C'est Myrtil, c'est Lydé,
Les reines de nos coeurs.
Comme ils sont provocants,
Comme ils sont fiers toujours,
Comme on ose régner sur nos sorts et nos jours.
Faites attention!
Observez la mesure!
Ô la mortelle injure, la cadence est moins lente,
Et la chute moins sûre.
Nous rabattrons bien leurs caquets.
Nous serions bientôt leurs laquais.
Qu'ils sont laids,
Chers minois,
Qu'ils sont fols! (Air coquets!)
Et c'est toujours de même,
Et c'est ainsi toujours.
On s'adore,
On se hait,
On maudit ses amours.
On s'adore!
On se hait!
On maudit ses amours.
Adieu Myrtil, Églé, Chloé,
Démons moqueurs.
Adieu donc et bons jours aux tyrans de nos cœurs.
Et bons jours!



Credits
Writer(s): Gabriel Urbain Faure, Giles Robert Lamb
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