Rien ne dit
Et souvent de leurs voix déchirées par le vent
On ne perçoit que des lambeaux
Qui ne sècheront jamais
Des guenilles sonores suspendues dans la pluie
Et qui flottent
Que le soleil ruisselle dans la nuit du temps
Ce qui est resté, c'est ce qui a tenu
C'est tout
Rien ne dit que ce soit l'essentiel
Ce n'est que le chanceux
Ce qui reste ne vaut pas mieux que ce qui fuit
Tout d'ailleurs aurait dû disparaître
Souvent de leurs yeux d'alambic
On ne perçoit que le flot
Ces grands yeux bleus de guirlandes électriques
On dirait qu'ils sont fous
Mais ce n'est qu'un reflet de nous
Tour à tour vent, pluie, cailloux
Leurs corps se meuvent d'une lenteur légère
S'ébrouer leur prendra plusieurs millénaires
Rien ne dit que ce qui est avant
N'est pas aussi après
Eux savent qu'il n'y a rien de tout ça
Rien ne dit qu'il y ait du vrai, du faux
Du haut, du bas
Tu vois toi un corbeau accroché au clocher de l'église
Où les feuilles bavardent, où un frisson furtif
Qui glisse sous ma chemise
Moi je suis comme aveugle, j'entends
Quand ils chantent, c'est un charivari
Quand ils chuchotent
J'ai l'impression qu'ils beuglent
Rien ne dit qu'ils doivent se taire
Et rien ne dit que dans leurs nuits austères
Ne se déroulent pas des fêtes folles
Et des ivresses
Même si leurs bouches sont fermées à l'alcool
Et la tendresse même
Même s'ils ne connaissent pas notre sorte d'amour
Ils boivent l'infinie tendresse du sol
L'infinie tendresse du sol
Tout me dit qu'il faudrait que je cesse
De chercher un salut dans le corps des femmes
Encore moins dans leurs âmes
Tout me dit que les mondes sont fragiles
Que dehors est dedans
Et que nos solitudes stériles sont pour toujours peuplées
D'innombrables alliés de pierre
Mes rochers sont domiciles
On ne perçoit que des lambeaux
Qui ne sècheront jamais
Des guenilles sonores suspendues dans la pluie
Et qui flottent
Que le soleil ruisselle dans la nuit du temps
Ce qui est resté, c'est ce qui a tenu
C'est tout
Rien ne dit que ce soit l'essentiel
Ce n'est que le chanceux
Ce qui reste ne vaut pas mieux que ce qui fuit
Tout d'ailleurs aurait dû disparaître
Souvent de leurs yeux d'alambic
On ne perçoit que le flot
Ces grands yeux bleus de guirlandes électriques
On dirait qu'ils sont fous
Mais ce n'est qu'un reflet de nous
Tour à tour vent, pluie, cailloux
Leurs corps se meuvent d'une lenteur légère
S'ébrouer leur prendra plusieurs millénaires
Rien ne dit que ce qui est avant
N'est pas aussi après
Eux savent qu'il n'y a rien de tout ça
Rien ne dit qu'il y ait du vrai, du faux
Du haut, du bas
Tu vois toi un corbeau accroché au clocher de l'église
Où les feuilles bavardent, où un frisson furtif
Qui glisse sous ma chemise
Moi je suis comme aveugle, j'entends
Quand ils chantent, c'est un charivari
Quand ils chuchotent
J'ai l'impression qu'ils beuglent
Rien ne dit qu'ils doivent se taire
Et rien ne dit que dans leurs nuits austères
Ne se déroulent pas des fêtes folles
Et des ivresses
Même si leurs bouches sont fermées à l'alcool
Et la tendresse même
Même s'ils ne connaissent pas notre sorte d'amour
Ils boivent l'infinie tendresse du sol
L'infinie tendresse du sol
Tout me dit qu'il faudrait que je cesse
De chercher un salut dans le corps des femmes
Encore moins dans leurs âmes
Tout me dit que les mondes sont fragiles
Que dehors est dedans
Et que nos solitudes stériles sont pour toujours peuplées
D'innombrables alliés de pierre
Mes rochers sont domiciles
Credits
Writer(s): Jean-jacques Daran, Pierre-yves Lebert
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