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J'suis comme en foutue descente depuis ma foutue naissance
En constante crise d'adolescence
J'ai tellement pas d'pot, que j'me sens mal dans la mienne
Mais pour rien au monde j'l'échangerais contre la tienne
Tu veux mon avis sur la vie? C'est une sale chienne
J'l'aime et pourtant elle me malmène
Elle me fait mal même, hyper mal
Le temps est glacial et maussade, genre hivernal
C'est l'calme avant la tempête, et ça depuis j'suis tit-pe
J'aime personne à part ma mère un petit peu comme Œdipe
J'ai le vague à l'âme donc je charge l'arme
J'entends déjà le bruit de larmes sur le macadam
J'suis en train d'me noyer dans mon p'tit pull marine
Putain qu'est-ce qu'il m'arrive? J'suis d'plus en plus aride
C'est à vos risques et périls, à 210 sur le périph'
A contresens de cette chienne de vie

J'appuie sur la détente, .357 entre les dents
Tranquillement, j'me détends pendant qu'il est encore temps
J'appuie sur la détente, .357 entre les dents
Tranquillement, j'me détends, à part ça rien d'important
C'est du rap pour les pompes funèbres
Pas d'place pour tes foutus rêves
Le monde est stone comme Oliver ou Mick Jagger ou Michel Berger
Je sais que j'vais tirer, j'en ai rien à cirer
J'avance seul dans l'obscurité et personne peut m'aider
J'aurais beau crier, j'aurais dû prier
Maintenant il est trop tard, l'arme est chargée
Et personne pourra rien y changer
Le futur, j'essaie d'y penser mais j'me suis fait dépasser par mon passé et j'en ai assez
J'en ai assez, bien assez pour oser
Mais pas assez pour maîtriser ces satanées pensées
J'commence à trembler, cette âme est cotée, que la faucheuse se mette à danser
Qu'est-ce que j'ai encore manigancé?
Depuis tout ce temps, depuis tant d'années
Depuis que j'suis né, j'me sens condamné
C'est fini, allez, j'vais tirer
Un, deux, trois, un, deux, trois, un, deux, trois, cinq, sept