Des mots durs sur des bouts de papier (Lettre à Salomé)

J't'écris ça début décembre, j'espère un changement pour l'hiver
J'ai l'impression d'être enfermé dans les mines ouvrières
J'ressens la chaleur, le bruit, le chaos, l'obscurité
J'tombe dans des trous noirs, pourtant ma vie fait qu's'améliorer
J'ai du mal à trouver le coupable
Salomé, tu es comme ma moitié
Et parfois, on a du mal à communiquer
Alors j'mets des mots durs sur des bouts d'papier

Faut survivre dans mes montagnes russes, entre joies et tristesse, tout est cérébral
Entre fables et chimères, rap et ivresse dans la déprime
J'ai finalement l'impression d'm'y retrouver
Souvent j'me dis qu'j'arrêterai d'écrire le jour où j'les soignerai, j'te vois prendre soin d'moi
Pendant qu'tu m'regardes sombrer tu sais, tu m'redonnes de la force
T'es comme un ange tombé du ciel
J'passe des heures inactives dans mon lit à écouter d'autres rappeurs
J'me dis qu'sous mon toit, j'peux pas croiser des oiseaux d'malheur

Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale
Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale

Y a pas d'courage à sourire, à vivre et à couvrir ses plaies, le temps fait qu'endurcir mes peines
J't'ai déjà ouvert mon cœur, j'suis à pas grand chose d'm'ouvrir les veines
Je cherche de quoi nourrir mes rêves
Et l'jour où tu partiras, j'pourrais mourir n'importe quand
Sans toi, je ferais n'importe quoi, des larmes de sueur, le cœur volcan
Trouver l'sommeil est un miracle, j'ai l'cerveau qui va exploser
J'éloigne le jour où ça s'terminera, l'jour de la Saint Salomé
Un soir où tout était noir, j'ai tout mis sur liste d'attente
Esprit abandonné, fonce-dé aux médicaments
J'ai fait une croix sur mes projets, au final
J'me suis réveillé, condamné à vivre à pleurer à l'hôpital
J'm'étais jamais senti aussi mal
Pour une fois j'avais l'impression d'vivre
Ma déprime, c'est plus que ma musique, c'est pas du cinéma
Paris c'est moi, dans ma tête y a qu'des saisons grises

Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale
Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale

Et chaque jour, j'ai peur de la mort mais parfois, j'aime plus la vie
Parfois, j'ai envie d'partir mais de pas l'choisir
Que Dieu me reprenne près de lui
À trop penser à mourir, j'ai l'impression d'moisir
Pourtant j'y crois, à l'espoir, à l'amour, à nos cœurs qui battent
À tes pas de danse, combien même que mes pieds les ratent
Pourtant, j'y crois à la victoire de l'ombre sur la lumière
À retrouver ma fierté et mon courage jusqu'à c'que mon nom devienne poussière
Je sais qu'c'est trop facile de fuir, d'être bien devant ses potes
Mais comment accepter d'être son pire ennemi
J'pensais être à l'abri mais cet été, j'avais l'impression d'étouffer
Et d'être seul, dans ma tête, c'était l'zbeul
Pourtant, j'ai toujours cru aux moments d'bonheur
Au bien fait d'la cigarette après manger, aux enfants qui pleurent
J'ai toujours cru en la faune et la flore
Surtout l'jour où j'ai frôlé la mort

Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale
Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale

Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale, hé
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale

Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale
Et dans ma chambre d'hôpital, y a les miens qui crèvent
Oh Salomé si tu savais, c'est pas moi qui vais mal
Encore heureux que j'rappe, que j'pleure des Requiem
Ça prouve que j'suis vivant, que j'ai foi en la morale



Credits
Writer(s): Georges Edouard Nicolo, Paul Rouger
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