Boule de cristal

J'ai consulté ma boule de cristal, j'aime pas la voyance,
pourtant je vois Marine partir en guerre contre ma croyance.
Un drapeau nazi poser à l'Élysée, leur plan est grillé,
frère, ils veulent nous interdire de briller.
Je vois des gens qui râlent, avec des banderoles,
faussaire d'humanité, des bulldozers avalent des camps d'rogue.
Je vois les jaloux crever, la vie s'est cruelle,
normal vos résultats puaient comme ceux Puel.
Je vois des tsunamis, couper des tranches de seuf,
respect la miss, si ta voiture n'est qu'une planche de surf.
Je sens le mauvais goût, grâce à mon flaire nasale,
sur TF1 je vois Zaya remplacer Claire Chazal.
Je vois le rap çais-fran, faire pose, photo plume, mourir, d'une overdose, d'auto-thune.
Pour quelques liasses d'euros, je vois les mômes se faire épingler,
Constat cinglant, le monde est cinglé.

On m'a dit: de vivre, alors j'ai vécu,
mais j'ai compté les heures,
on m'a dit: "frère, la vie s'est ça, il faut, affronter ses peurs",
on m'a dit: "non, y a pas de mal, c'est rien, y a plus de pleures".
On m'a dit "gros, retiens ces mots, reviens la main sur le cœur".
Alors, je suis sortis, j'ai visité le globe,
on m'a dit: "frère, la terre est belle mais il faut, quitter le bloc".
On m'a dit: "gros, tous tes collectes, touchent pas, une cacahuète",
on m'a dit: "frère, lâche pas l'affaire, bah, bah bah bah ouais".

Je vois des Hommes qui fuient la misère, des clandestins débarquent en paquebot,
sa place, on s'y accroche comme Laurent Paquebot.
La France est sans alibi,
alors on ment, pendant qu'on tue des innocentents, on veut faire croire qu'on sauve la lybie.
Les clichés peuvent tuer, village Kamini,
Ça passe encore mais plus jamais d'Ilan Halimi.
Je vois des vies briser, élèves en BTS, qu'on assassine parce-que les balles n'ont pas de GPS.
Je vois le crime roder, prudent et dispo,
fais gaffe, les pédophiles reviennent en force tout comme le disco,
je vois des coups qui pleuvent, les jeunes du bistro,
crois-moi, la vérité, sort de la bouche de ceux qui disent gros.
Maintenant, il faut palper,
je vois des valeurs crever, pour de l'oseille, les vomissements, se tuent à oil-p.
On squatte le parking,
à l'occassion, à la maison, la location, c'est 800 E, la boite de sardines.

On m'a dit: de vivre, alors j'ai vécu,
mais j'ai compté les heures,
On m'a dit: "frère, la vie s'est ça, il faut, affronter ses peurs",
On m'a dit: "non, y a pas de mal, c'est rien, y a plus de pleures".
On m'a dit "gros, retiens ces mots, reviens la main sur le cœur".
Alors, je suis sortis, j'ai visité le globe,
On m'a dit: "frère, la terre est belle mais il faut, quitter le bloc".
On m'a dit: "gros, tous tes collectes, touchent pas, une cacahuète",
On m'a dit: "frère, lâche pas l'affaire, bah, bah bah bah ouais".

Les yeux au fond d'une boule de cristal,
je vois des rappeurs sans talent,
beaucoup d'mcs, qui tirent la langue,
à court de freestyle.
La sèr-mi fiscale,
je vois mon père souffrir, un disque d'or, ça guérit pas son hernie discale.
Je vois le président, quand il parle à Fillon,
c'est l'élégant, incompétent, comme Arles Avignon.
Je vois les erreurs de frappe, c'est juste de la pompe,
en vrai, c'est pas Evra qui pilotait, le bus de la honte.
Je vois des bouffons m'inquiétaient,
quoi? Tu ouvres, ta gueule? Toi, que les mômes inquiétaient.!
Je vois des égares de ouf, on bouffe de la brique,
frère, te rends-tu compte, que Ronaldo, peut, sauver l'Afrique?
Des crises de sang froid,
mais comment, dire à sa mère, qu'il était là, au mauvais moment, au mauvais endroit?!
Renoie ou Française, Rebeue ou tisse-mé,
laisse pas trainer ta fille, quand Fourniret, s'approche de Disney.

On m'a dit: de vivre, alors j'ai vécu,
mais j'ai compté les heures,
on m'a dit: "frère, la vie s'est ça, il faut, affronter ses peurs",
on m'a dit: "non, y a pas de mal, c'est rien, y a plus de pleures".
On m'a dit "gros, retiens ces mots, reviens la main sur le cœur".
Alors, je suis sortis, j'ai visité le globe,
on m'a dit: "frère, la terre est belle mais il faut, quitter le bloc".
On m'a dit: "gros, tous tes collectes, touchent pas, une cacahuète",
on m'a dit: "frère, lâche pas l'affaire, bah, bah bah bah ouais".



Credits
Writer(s): Thomas Idir, Gaetan Saintpere
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