Madrigal

Puis-que Mai tout en fleurs
Dans les prés nous réclame.
Viens, ne te lasse pas
De mêler à ton âme
La campagne, les bois,
Les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune
Au bord des flots dormants:
Le sentier qui finit
Où le chemin commence.
Et l'air, et le printemps
Et l'horizon immense.
L'horizon que ce monde
Attache humble et joyeux,
Comme une lèvre au bas
De la robe des cieux.
Viens, et que le regard
Des pudiques étoiles,
Qui tombe sur la terre
À travers tant de voiles.
Que l'arbre pénétré
De parfum et de chants.
Que le souffle embrasé
De midi dans les champs;
Et l'ombre et le soleil,
Et l'onde, et la verdure,
Et le rayonnement
De toute la nature,
Fassent épanouir,
Comme une double fleur,
La beauté sur ton front
Et l'amour dans ton cœur!



Credits
Writer(s): Dp, Gabriel Urbain Faure, Edmond Felix Marie Haraucourt, Armand Paul Silvestre
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link