Des roses aux orties

Pourquoi j'perds mon temps à rapper, à chercher des réponses?
Pourquoi je crève à chaque déception à petit feu?
Pourquoi je flirte avec dépression?
Pourquoi je bois ce qui me reste d'espoir avec des petits yeux?

D'où s'enfuient mes ambitions, sont parties mes illusions?
Puis finalement, j'ai pas changé
Depuis rien à battre ma vie c'est la même
Viens m'abattre, je colle aux même thèmes

Les gens parlent de ci et de ça, de monts et merveilles
Et j'en ai rien à foutre moi, si j'ai perdu la foi
J'ai trouvé réconfort, mais il ne veut pas d'moi
J'ai conjuré le sort, lié le fond et la forme

Offrir des roses aux orties, c'est rentrer par la sortie
J'ai fait un trait sur l'espoir depuis qu'il tapine chaque soir dans ma mémoire
Ça fait "oublie les femmes, donne de l'amour à tes proches
Plus jamais à une fleur qui fane, c'est moche"

C'est la morale que m'inflige cette drôle de vie
À chaque fois qu'je perds le nord, je sombre et puis j'm'enfuie
Je tombe et j'suis réduit à n'être de moi-même qu'une pâle copie, merde

Allez leur dire qu'on s'accroche à de mauvaises branches
À chaque victoire, une triste revanche
Le temps défile mais ne change pas
Et on voit passer les saisons
J'en ai assez perdu de raison à vouloir toucher l'horizon
Funeste est l'oraison, funèbre déraison
L'écriture comme dérision
J'écris comme je vis
En équilibre mais pas toujours précis

Offrir des roses aux orties
Va leur dire que c'est pas gai, que c'est pas beau
Va leur dire que je ne garde rien
Va leur dire qu'à chaque fois qu'tout va bien, il faut qu'on tombe
Est-ce que l'espoir revient?
Va leur dire que c'est pas gai, que c'est pas beau
Va leur dire que je ne garde rien
Va leur dire qu'à chaque fois qu'tout va bien, il faut qu'on succombe
Est-ce que l'espoir revient?
Offrir des roses aux orties

Offrire des roses aux orties
Aux orties

Offrir des roses aux orties
Chacun s'en sort, chacun essaie
Mais tous en commun les impasses esquissées
C'est jamais comme on l'espérait, on cherche et on s'perd
On perd du temps quand on espère, on laisse partir nos vérités
Alors on cherce des refuges, c'est toujours les mêmes bennes qu'on purge
C'est toujours les mêmes frères qui m'ramassent
C'est toujours les mêmes perles qui nous cassent

Ça part toujours des mêmes germes, faut qu'on s'regarde en face
À chaque fois qu'on dit "je t'aime" c'est un saut dans l'vide, une menace
Chialer sa vie à chaque battement
Jouer le jeu puis perdre les cartes et feindre l'isolement
À force d'y croire, les règles changent
Moi-même j'ai peur quand j'écris dans l'noir
Moi-même j'ai peur de c'que j'peux pas prévoir
Moi-même j'ai peur parce qu'on finit toujours par dire au revoir
Moi-même j'ai peur parce que l'écrire est un devoir

Va leur dire que c'est pas gai
Va leur dire que j'suis perdu
Va leur dire que j'rame, que j'coule, mais que ça n'compte plus
Tous les espoirs déchus, c'est pour toutes les mémoires blessées
Qui y croient à chaque fois et qui finissent baisées, ouais
Va leur dire que je n'arrose que mes défaites
Et qu'mes victoires sont tièdes, que j'ai plus l'cœur à faire la fête
Mais que j'boirai à la tienne

Va leur dire que c'est pas gai, et que c'est pas beau
Va leur dire que je ne garde rien
Va leur dire qu'à chaque fois qu'tout va bien, il faut qu'on tombe
Est-ce que l'espoir revient?
Va leur dire que c'est pas gai, que c'est pas beau
Va leur dire que je ne garde rien
Va leur dire qu'à chaque fois qu'tout va bien, il faut qu'on succombe
Est-ce que l'espoir revient?
Offrir des roses aux orties

Offrir des roses aux orties
Offrir des roses aux orties
Aux orties

Dis-leur
Va leur dire
Que c'est pas gai
Va leur dire que
Si c'est la guerre
Cette guerre, c'est pas la mienne
Cette guerre, c'est pas la mienne

Dis-leur pourquoi on crie
Dis-leur en quoi on croit
Dis-leur pourquoi j'écris
Pour oublier ce que je n'suis pas
Offrir des orties aux roses
J'ai rappé les faits, je suis la cause
Prose fanée pour ma dernière arme
Ce que je propose, excusons cela, mais pour flatter mes larmes
Grosses orties, on veut croire à la ville
Pardon, pardon, pardon pour tout notre pire, ici, c'est 2011
Cupidon, range tes flèches, l'amour c'est dynamite
J'ai allumé la mèche, poison, dis-leur, j'ai goûté l'élixir
Parlez, parlez, je ne m'attendais qu'au pire
De victime le temps d'un morceau
Comme un ultime appel à l'aide
Coupable, je plaide et deviens bourreau



Credits
Writer(s): Jean Geissbuehler, Julien Fehlmann, Mathias Rota, Simon Seiler, Jean-yves Rouillon, Matthieu Kummer, Fabrice Alexandre Aubert, Xavier Beuchat
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