Comme Des Pierres Qui Roulent
Je revois ce temps quand belle au vent
Tu jetais en riant aux mendiants quelques sous
On te disait gare petite tu vas trop vite
Tu nous prenais tous pour oui des fous
Tu aimais tant plaisanter
Et te moquer des paumés ça ça t'amusait
Tu parles moins moins qu'hier
Et tu fais moins, bien moins la fière
Quand tu pointes à la cantine
Le coeur en exil
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
Comme des pierres qui roulent
Tu as fait la grande école miss solitude
Mais tu as passé tes études à rêver à te griser
Là-bas personne n'a su t'enseigner à vivre la rue
Aujourd'hui tu te sens nue éperdue
Tu disais moi jamais compromise
Avec ces vagabonds mais surprise là tu réalises
Ah non qu'ils n'échangent pas que des devises
Quand tu vois leurs yeux défaits comme des valises
Et quand tu leur proposes un petit deal
Tendre et fragile
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
Comme des pierres qui roulent
Tu n'as jamais regardé le coeur de ces clowns jongleurs
Quand ils donnaient pour toi tant d'ardeur
Tu n'as jamais su voir où est le vrai bonheur
Et qu'il ne faut jamais compter que sur sa propre oui ferveur
Tu aimais mieux monter le cheval de chrome de ton diplomate
Qui portait à l'épaule une siamoise une acrobate
Mais soudain tu découvres et alors tout se gâte
Non qu'il n'était pas vraiment pour toi l'aristocrate
À qui tu as déjà livré tous tes secrets
Les plus subtils
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
Comme des pierres qui roulent
Princesse de côte d'azur tes amis prestigieux
Buvaient souvent aux victoires et au jeu de tes yeux
Échangeant en cachette les gadgets mystérieux
Qu'il est temps de mettre au clou ou au feu
Oh il le sait bien oui qu'il t'amuse
Ton Napoléon ce gueux aux belles phrases si confuses
Oh va vers lui il t'appelle mais ne lui refuse
Rien quand tu n'as plus rien tu n'as même plus d'excuses
Tu deviens l'invisible aux sondages des listings
D'état civil
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
D'enfants nus dans la houle
Toutes ces épaves qui coulent
Dans un monde qui s'écroule
Sous des pierres qui roulent
Oooh
Tu jetais en riant aux mendiants quelques sous
On te disait gare petite tu vas trop vite
Tu nous prenais tous pour oui des fous
Tu aimais tant plaisanter
Et te moquer des paumés ça ça t'amusait
Tu parles moins moins qu'hier
Et tu fais moins, bien moins la fière
Quand tu pointes à la cantine
Le coeur en exil
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
Comme des pierres qui roulent
Tu as fait la grande école miss solitude
Mais tu as passé tes études à rêver à te griser
Là-bas personne n'a su t'enseigner à vivre la rue
Aujourd'hui tu te sens nue éperdue
Tu disais moi jamais compromise
Avec ces vagabonds mais surprise là tu réalises
Ah non qu'ils n'échangent pas que des devises
Quand tu vois leurs yeux défaits comme des valises
Et quand tu leur proposes un petit deal
Tendre et fragile
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
Comme des pierres qui roulent
Tu n'as jamais regardé le coeur de ces clowns jongleurs
Quand ils donnaient pour toi tant d'ardeur
Tu n'as jamais su voir où est le vrai bonheur
Et qu'il ne faut jamais compter que sur sa propre oui ferveur
Tu aimais mieux monter le cheval de chrome de ton diplomate
Qui portait à l'épaule une siamoise une acrobate
Mais soudain tu découvres et alors tout se gâte
Non qu'il n'était pas vraiment pour toi l'aristocrate
À qui tu as déjà livré tous tes secrets
Les plus subtils
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
Comme des pierres qui roulent
Princesse de côte d'azur tes amis prestigieux
Buvaient souvent aux victoires et au jeu de tes yeux
Échangeant en cachette les gadgets mystérieux
Qu'il est temps de mettre au clou ou au feu
Oh il le sait bien oui qu'il t'amuse
Ton Napoléon ce gueux aux belles phrases si confuses
Oh va vers lui il t'appelle mais ne lui refuse
Rien quand tu n'as plus rien tu n'as même plus d'excuses
Tu deviens l'invisible aux sondages des listings
D'état civil
Mais où vont ces files
Ces sans domicile
Cette foule sans nom
Inconnue d'horizon
Ces exclus que l'on foule
D'enfants nus dans la houle
Toutes ces épaves qui coulent
Dans un monde qui s'écroule
Sous des pierres qui roulent
Oooh
Credits
Writer(s): Bob Dylan, Hugues Aufray
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