Vermillon

Elle me parle
Ce n'est pas un rêve, je l'entends cette voix
Dans ma tête, qui me berce le soir
Elle doit bien être quelque part, c'est sûr
Je ressens sa présence et c'est précisément ça
Qui me pousse à la démence en un grand bol d'air
Tout ça me donne des idées décidément sales
Transformant ma clémence en élan d'colère

Douce vision, trouble et vide, sombre et distante
Qui s'pend sans une pensée triste?
Fonce, tente le pire, nan, respire sans résistance
Et tire sans hésiter, ces idiots t'méprisent tant
Maîtrise-toi, maîtrise-toi
Maîtrise-toi, maîtrise-toi
Les victoires s'écrivent sur du cristal
De crises d'asthme en prise d'poids, j'n'évite pas les brise-glace
Et si j'parle, les visages me visent cash
Efficace est l'vide car les vies s'barrent, crash inévitable

Véritable torture, forces obscures
Au secours, nul n'évitera ma morsure
Cri de rage amorcé, trahissant ma posture
Oses-tu croquer la pomme à titre posthume?
Ausculte les cris de ma névrose pure
Suis-je fou? La question ne se pose plus
Rose dont la beauté n'est qu'immense imposture
Pause, j'ôte le masque et le costume
Alarmé j'ai la larme à l'œil et l'arme à la main
Mal à l'âme et mal-aimé j'ai manié ma lame
L'humanité m'a laminé puis qualifié d'malade
De là m'y fier? Fini, j'ai planifié ma rage

Pris dans la prise électrique, le système synaptique s'fige
Mille énergies éliminent mes ennemies: les limites
Ils prédisent une vile épilepsie qui réside
Sous les cils s'immisce le sinistre équilibriste
Mon délire m'avilit, lamine le moindre élément
Quand les mains se délient, la douleur est lourde, alors les mots
Ne m'ont l'air que de leurres à l'arrêt de mon cœur
Et le décor est à l'écart et me décroche de mon cortex

Des forces inconnues m'enveloppent tout le corps
Ça corse ma folie polymorphe
Morphée s'endort à la morphine
J'amorce vite ma mise à mort, feu
Validant l'immense dilatation du cortex
Mes manies sales m'ont scellé l'alliance immortelle
Tapis dans mes pensées, j'allie patience et bordel
En pariant ma vie que la mort paie

Des pulsions dans mon esprit, je les répulse
Ma tension chute et mes globules tonus t'offusquent
Au plus profond de ma folie défilent des films d'horreur
J'évite les villes, trop peur d'étriper des types
L'odeur des sévices défie mon désir d'éviscérer les filles
Serrant les cuisses, triste, je résiste et leur fais la bise
Puisque les risques me terrifient, j'édifie mes devises
Et me fixe des limites d'agressivité

Tous mes globules s'entremêlent et se castagnent
Écrasent ma tête à près de trois mille hectopascals
L'opuscule de la rage se crée dans ce carnage
Et crame chaque mètre carré d'herbe dans les parages
Basta, vert de rage je vire au rouge pastèque
J'ai des visions de visages aux couleurs pastel
Tout à coup en découle des douleurs malsaines
J'assène des coups pour apaiser mes doutes

Mes penchants s'éveillent
Sur mes mains le sang semble vermillon



Credits
Writer(s): Pierre Ripka
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