Exil

Les oiseaux qui voyagent en cage
Recroquevillent leur amplitude
Ils traînent derrière eux leur paquetage
Pas moins cent mille mètres d'altitude

L'horizon est un inconnu
À qui ils demanderont asile
Ils espèrent être les bienvenus
Dans le costume de leur exil

Et ils portent au fond de leur cœur
Une poignée de sable du désert
Ils sentent souvent son odeur
En souvenir d'un bord de terre

Les oiseaux qui voyagent en cage
Chantent dans leur tête des légendes
Avec de grands chevaux sauvages
Qui repeuplent les No-Man's Land

Ils chantent dans leur tête jusqu'au jour
Où ils pourront, à haute voix
Annoncer le compte à rebours
De l'explosion de leur joie

Et ils portent au fond de leur cœur
Une poignée de sable du désert
Ils sentent souvent son odeur
En souvenir d'un bord de terre

Les oiseaux qui voyagent en cage
Soulèveront un jour la Terre
Pour qu'elle dépasse les nuages
De brume, de feu et de poussière

Et qu'il ne reste que le soleil
Et sa caresse sur leur peau
Et qu'il ne reste que le soleil
Et sa caresse sur leur peau

Et ils portent au fond de leur cœur
Une poignée de sable du désert
Ils sentent souvent son odeur
En souvenir d'un bord de terre

Le soleil (le soleil)



Credits
Writer(s): Florent Vintrigner
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