Mosaïque

Môme je trouvais les heures de
Classe nulles, colorées d'un ennui mortel
Me suis répété tant de fois, respire et souris bordel
Avec cette peur de louper, souvent je dormais deux heures
Eparpillées au sol, les pièces de ma vie comme un puzzle
Les jours m'appellent au buzzer, je portais mon sac à l'épaule
J'voulais signer chez Russel, quand j'ai fondé mon école
J'ai vu s'égarer des potes, j'ai bien du larguer des sottes
Trimer pour monter les côtes, m'effacer pour aimer les autres

Malgré c'que disent plein de gens, j'ai pas l'étoffe d'une légende
Un jour j'ai croisé la chance et j'l'ai coincée, pourtant
Je ne suis pas un riche descendant, ni même plus intelligent
J'avais pas d'as dans la manche, j'ai juste bossé - grave
Y'a des sentiers que j'ai dû zapper, au bout il y avait la folie
Certains que je n'ai pas regrettés, au bout il y avait la police
Y'avait qu'une vie, je ne voulais pas la voir passer en bolide
Solide, mon choix était clair, il l'est encore aujourd'hui
J'écris ce que je ressens, grandis chaque fois que j'en ressors
Quand j'aime à 200%, je frappe avec la même force
Y'a pas de formule gagnante, pas de passage secret
Une vie peut être enivrante pour peu qu'on veuille y goûter

Aimer, grandir, pleurer, faillir
Chuter, se relever, sourire
Changer, s'élever et s'ouvrir
Prier, mentir, plier, partir
Lire, devoir et découvrir
Voir, s'émouvoir et s'étourdir
Aimer, grandir, pleurer, faillir, plier, partir

Cheminer sur ce long pont
Pouvoir y graver son nom
Lorsque la montre sera cassée
Embrasser les cieux sur un bon son
Rêver de cheminer sur ce long pont
Pouvoir y graver son nom
Lorsque la montre sera cassée
Embrasser les cieux sur un bon son

J'trouvais les heures de classes nulles, j'planais déjà dans ma tête
Coincé au creux de ma bulle, appuyé à la fenêtre
Blotti au creux de ma plume, plus tard j'ai bravé les vents
Parfois j'ai croisé les gants, perdu et cassé des dents
J'préfère les gens que l'argent, vu que je partirai sans
J'préfère qu'on me donne de l'amour plus que des emmerdements
J'ai pris pas mal de coups de poing, reçu pas mal de coups de main
Les deux m'ont fait avancer, malgré ces trous sur le chemin

Trop fier qu'on dise à mes parents qu'j'étais un garçon poli
Dans ce pays où les faux voyous veulent niquer la police
Les losers en chien brillent en se louant des bolides
Abolis la balance, le verrou sur nos langues est solide
J'suis dans le vrai, le sincère, fuck les petites combines
Je retournais le Québec pour 10 centimes de consigne
Peu importe si je me retrouvais dernier à la cantine
Seul j'ai grandi avec ce gospel dans mes comptines
Tu sais plein de gens m'ont aidé, même si je n'ai compté sur personne
Respect pour eux dans ce vers-ci,
Tiens le cap même quand le ciel tonne
Je suis une part de cette mosaïque
Un défi à la vie prosaïque

Aimer, grandir, pleurer, faillir
Chuter, se relever, sourire
Changer, s'élever et s'ouvrir
Prier, mentir, plier, partir
Lire, devoir et découvrir
Voir, s'émouvoir et s'étourdir
Aimer, grandir, pleurer, faillir, plier, partir

Cheminer sur ce long pont
Pouvoir y graver son nom
Lorsque la montre sera cassée
Embrasser les cieux sur un bon son
Rêver de cheminer sur ce long pont
Pouvoir y graver son nom
Lorsque la montre sera cassée
Embrasser les cieux sur un bon son



Credits
Writer(s): Philippe Tristan Fragione, Geoffroy Mussard, Sebastien Alfonsi
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