Dans quel monde

Où est passé l'espoir
D'une terre qui nous porte
On marche dans le noir
Sur une étoile morte
On cherche un exutoire
Pour sortir une porte
Coincés dans l'entonnoir
D'un futur qu'on avorte
On s'écrie, on s'exhorte
Mais l'addiction nous emporte
Cette vie qu'on colporte
Cette vision qu'on propage
Cette envie, qu'on importe
Dans nos crânes au plus jeune âge
Je ne marche plus je nage
Dans cet océan de rage.
L'emprise du progrès, nos projets
Nous gangrènent
On mise sur l'objet, le profit et la haine
La graine, qu'on sème
S'abreuve de nos erreurs
Est ce la peine qu'on s'aime
La seule preuve qu'on a du coeur?

Je reviens 10 ans plus tard
Mais qu'est-ce qu'il s'est passé?
Le monde est un cauchemar
Tout semble être cassé
On érige des remparts
On cherche à se cacher
On se fuit du regard
Cloîtrés, Tétanisés
Le fascisme est à la mode
Partout il répand ses codes
On a perdu la mémoire
Des heures sombres de l'histoire
On se complaît dans l'horreur
Spectateurs de nos erreurs
Pétrifiés par tant de peur
Entre mensonges et rumeurs
On se parle de loin
On sépare nos mains
Hantés par la fin
Qui menacera l'humain
Dès que l'on prend du recul
Tout ça tourne ridicule
Notre espèce circule
Dans un funeste véhicule
L'Homme est le cancer de la terre
Transforme sa planète en enfer
Il gomme, il enterre, il enferme
Consomme et pollue air et mer
Téméraire
En somme il tuerait père et mère
Une tumeur qui s'accroche
Incurable et tenace
Un tueur sans reproche
Inusable menace
Un virus qui s'étend
Qui la couvre entièrement
Son instinct conquérant
Le pousse aveuglément
La nature se défend
Mais l'armure qui se fend
Laisse entrer le poison
Déréglant les saisons
La fièvre s'étend
Réchauffement inquiétant
On entend les battements
De son coeur agonisant

On vit au jour le jour,
Dans les pièges qu'on se tend
Aveugle on reste sourd
On s'accroche au présent
Le futur crie au secours,
Mais personne ne l'entend
Des points de suture sur le jour
Pour tenir jusqu'au suivant
Survivants, d'un système
Qu'on a surdimensionné
Suscitant, des problèmes
Impossibles à réparer
La poussière sous le tapis
On pense être à l'abri
Des prières sous la pluie
On s'invente un paradis
On hérite sans le vouloir
D'une bombe à retardement
On continue ardemment
Hantés par l'acharnement
Cette course à l'armement
Nous incite à larguer l'ancre
Irradiée jusqu'au sang
La Terre s'éteint calmement

On a fait des enfants
Mais dans quel monde?
L'extinction nous attend
Le tonnerre gronde
L'immonde nous inonde
Les pluies tombent
Chaque minute
Chaque seconde,
Des vies fondent
Des milliers d'espèces s'effacent
Restent quelques herbes éparses
La Terre hurle, Ses artères brûlent
Au crépuscule l'espoir recule
La peur s'installe
Sans aucun scrupule on porte le coup fatal
Il n'y a pas si longtemps,
On était confiant pour l'avenir
Le progrès et la science
Allaient nous protéger du pire
Dans un marché commun,
Les continents allaient s'unir,
On ne manquerait de rien,
Dans ce paradis à venir
Aujourd'hui c'est fini
On se dit qu'il est trop tard
Le regard chargé de larmes,
On laisse cramer les arbres
On aurait dû prendre les armes
Éteindre les flammes
Mais notre instinct pyromane,
Préfère observer le drame
Qu'est ce que j'vais dire à mes enfants?
Le monde s'arrête apparemment
Je pensais qu'il tournerait longtemps
Ce grand manège bleu océan
Des soirs tard pleins de pleurs
Des poignards dans le coeur
Des traquenards qui nous rongent
Des cauchemars qu'on éponge
On nous met dans les mains
De quoi détruire la planète
On nous parle de demain
Qu'il est grand temps qu'on s'arrête
On nous créé des besoins
Comme une drogue on y prend goût
On s'approche de la fin,
Mais l'argent nous a rendu fous



Credits
Writer(s): Julien Morand
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