Les Splendeurs

Ce sont les regards qui s'effacent
Les souvenirs du temps qui passe
Ce sont les rires de nos enfances
Les déprimes et les transes

C'est quand on n'arrivait pas
À décrire nos maux
C'est quand les flammes brûlaient encore
C'était l'amour, corps contre corps

C'est quand les mains se serraient
Seules et uniques remparts
C'est quand l'autre s'en allait
Qu'il n'était jamais trop tard

C'est quand les matins
Ne rimaient pas avec chagrin
C'est quand les soirs
On reservait à boire

C'est quand les yeux dans les yeux
On se promettait les cieux
Ce sera quand moi sans toi
Plus rien dire ne voudra

C'est quand on levait le doigt
Au monde entier de purin
C'est quand nos poings
S'entrechoquaient, signe de foi

C'est quand on criait
Longue vie à la révolte!
C'est quand à une époque
On traînait encore avec ses potes

C'est quand les fleurs sentaient
La passion des ébats
C'est quand on éduquait
Avec autre chose que des insta

C'est toutes les splendeurs
De la planète qui meurt

C'est le manque des êtres chers
La beauté des funèbres

Toutes les sublimes
Qui éclairent le ciel

Tous les idéaux
Qui motivent les peuples

C'est l'envie de se battre
La volonté éternelle

C'est s'embrasser tant
Qu'on en a le droit

C'est ne pas céder à la violence des incultes
C'est donner sans compter au clodo qu'ils insultent

C'est la main tendue vers le bas
La Libération aux au-delàs

C'est les aïeux qui chialent
C'est panser où ils ont mal

C'est le savoir, la faim
C'est distribuer son pain

C'est la rose qu'on offre
C'est le cœur, inestimable coffre

C'est quand on se sent libre, folâtre
C'est s'asseoir au coin de l'âtre

C'est les milliers qui chantent
C'est une hymne incandescente

C'est l'heure de la réunion
C'est la force de la nation

C'est tous ceux qui s'indignent
C'est quand la défense s'organise

C'est quand la plèbe rêve d'être digne
C'est quand on devient une Église

C'est quand on se bouge le cul
C'est quand on y est parvenu