J'y crois encore

Je n'ai pas bien saisi la route, le chemin,
Qui m'a mené jusque là;
J'ai dû rater le coche sans doute, le bon train,
Pour me perdre dans tes bras,

Je n'ai pas su me méfier suffisamment,
Je n'ai pas cru à un danger, mais maintenant...

J'y crois encore, encore, encore, encore, j'y crois encore,
J'ai beau essayer d'oublier;
Et ça me mord, dévore, dolore, dès lors d'y croire encore,
De croire que tu pourrais m'aimer.

C'était dans ces instants fragiles, insouciants,
Où l'on oublie toute pensée.
Moi, j'ai suivi mon cœur, docile, inconscient,
Et je me suis pris à t'aimer;

C'était pourtant simple à comprendre, une évidence,
Qu'il n'y avait rien à attendre de cette danse, mais...

J'y crois encore, encore, encore, encore, j'y crois encore,
J'ai beau essayer d'oublier;
Et ça me mord, dévore, dolore, dès lors d'y croire encore,
De croire que tu pourrais m'aimer.

Combien de rêves? Combien de doutes?
Combien d'espoirs, et de fausses routes?
Combien de temps et de tourments encore?
Même si encore y croire, je le sais bien, est dérisoire,
Je veux, même si j'ai tort, garder au moins un peu d'espoir...

Et croire encore, encore, encore, encore, et croire encore,
Croire contre toute réalité
Que vient l'aurore d'un corps à corps, où je pourrai alors
Goûter à l'or de tes baisers,

J'y crois encore, encore, encore, encore, j'y crois encore,
J'ai beau essayer d'oublier;
Et ça me mord, dévore, dolore, dès lors d'y croire encore,
De croire que tu pourrais m'aimer.