Hyperespace

Y a tout qu'est noir l'étalonnage a perdu ses palettes
Un souffle au coeur pour dire je t'aime, j'en deviens asthmatique
Erodé comme une plage du sud qu'a perdue ses galets
Et l'inertie des ricochets passés m'ont rendus fanatique
J'regarde la télé comme un four ça fait chauffer mes songes
Le micro prend froid dans mes mains, négatives sont les ondes
Y a tout qu'est moi, tout est relié dans cet hyperespace
Un mouvement d'foule rend si puissance ce qui n'était qu'un spasme

Y a que la mort qui nous attend, on s'acharne tous à vivre
Je fumerai votre opium demain aujourd'hui j'brasse de l'air
J'ai l'impression d'être à 200 dans un sens interdit
Et les courbes comme mon corps a retracé ont dépassées Euler
J'vois flou dans un monde parallèle les équations en double
Pour domestiquer mon esprit j'le case dans un chalet sans fenêtres
Vu qu'c'est certain que j'vais crever j'me sens bien dans le doute
Descartes c'était le gentilhomme, moi j'suis l'méchant prophète

Fini les efforts j'écris y a qu'ça qui m'vide
180 degrés sur la bouteille en place et j'détruis la vitrine
J'ai la recette pour faire des ronds, crois-moi j'ai des compas
Mes amis sont plus dans l'thème de maths car sur eux je compte pas
J'ai que des lames, les mots s'aiguisent pour des coeurs balafrés
Tu comprends pas mes sons, ferme les yeux on en reparle après
J'veux pas d'une vie sous le soleil l'ADN est fragile
Comme une lésion tumorale qui sommeil dans un talon d'Achille

Encore un jour, encore un mois à figer des souvenirs
Encore un peu mon coeur se penche pour goûter à la mer
J'me sens dans un laboratoire tous les jours je souris
J'commence tous les matins à jeun, j'ai b'soin que d'un bol d'air

Encore un jour, encore un mois à figer des souvenirs
Encore un peu mon coeur se penche pour goûter à la mer
J'me sens dans un laboratoire tous les jours je souris
J'commence tous les matins à jeun, j'ai b'soin que d'un bol d'air

J'vois qu'des physiques qui veulent mon coeur
Qui cracheraient sur mes cendres
Au sommet de la pyramide le sol
Fait qu'tu peux plus descendre
J'suis dans un brouillard où les anges
Prennent des doses comme Icare
Les TOC harcèlent comme au black jack
J'fais que compter les cartes

J'ai la légèreté face au vent quand l'éthanol m'allume
Et l'angoisse que j'peux ressentir s'efface pour soulager mon âme
Mais le matin la tableau blanc a r'trouvé sa peinture
Et le visage qu'il projetait a décuplé son âge
Viens dans mon thème c'est comme un rêve, y a rien que défini
J'ai réussi si mes pensées viennent se heurter aux tiennes
La mort vient résoudre le problème d'une vie définitive
À trop souffler le chaud et l'froid j'pense que j'vais finir tiède

Alors j'prends l'attention des autres pour palier mon mal-être
Pression systolique j'ai les nerfs qui battent jusqu'à la carotide
Et vu qu'l'esprit est sous tension électrique sont mes verres
J'ai l'flow pour projeter mes maux quand la cathode est vide

J'impose mon art, poignard dans l'coeur pour rallier Khaleesi
La balistique est maîtrisée la cible se tatoue sur le front
J'vois la beauté de c'qui m'entoure seulement quand vient la pluie
Aussi naïf que ce gamin qui perd la vue et veut sauver le monde
J'prends l'amour qu'on m'a pas donné pour l'sublimer en sexe
Bien trop archaïque est l'esprit pour qu'les démons nous quittent
Les parfums croisés dans la rue se transforment en caresse
Mais si violente est raison quand l'émotion la guide

Encore un jour, encore un mois à figer des souvenirs
Encore un peu mon coeur se penche pour goûter à la mer
J'me sens dans un laboratoire tous les jours je souris
J'commence tous les matins à jeun, j'ai b'soin que d'un bol d'air

Encore un jour, encore un mois à figer des souvenirs
Encore un peu mon coeur se penche pour goûter à la mer
J'me sens dans un laboratoire tous les jours je souris
J'commence tous les matins à jeun, j'ai b'soin que d'un bol d'air



Credits
Writer(s): Luca Voisin
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