Quatre vingt dix accusations

J'accuse la crise, le cataclysme, les censeurs, les faux savants
Les penseurs trop dans le vent, leur brise de fatalisme
J'accuse le capitalisme, son ampleur, sa virulence
Dans les pleurs et l'opulence, mes rêves de réalisme
J'accuse leur surdité, la starification
Mon art: une scarification quand il est une absurdité
J'accuse la mode et ses victimes, les avoirs, l'argent
Le pouvoir, les hauts dirigeants peu commodes pleins de haute estime
J'accuse les hautes instances, leur cour partiale
Leur discours: un art martial qu'ils pratiquent sans distance
Et j'accuse avec insistance leur délocalisation
Nous, statiques, à deux d'tens' devant leur colonisation
J'accuse Endemol, les veaux qui comatent
Les cerveaux qu'ils formatent et qu'ils colmatent sans bémol
Le niveau des océans qui augmente de jour en jour
Ma vie lente derrière l'abat-jour quand elle équivaut au néant

Dresse mon réquisitoire, mes diatribes, en somme une critique
M'adresse à ce sans histoire, aux scribes comme aux politiques
Me dit que mes récusations sur l'orgueil séviront
Et sur ma feuille environ 90 accusations

J'accuse l'égoïsme, fer de lance de ma nation
La violence est son prisme, l'enfer: ses émanations
J'accuse les juges sournois de racisme et d'incompétence
Ceux qui grugent leur minois, le fascisme et l'omnipotence
J'accuse tous ces dossiers, enterrés, neutralisés
Leurs incidents moralisés nous atterraient le dos scié
Un président égocentrique, associés et malfaiteurs
Ces dissidents trop excentriques, ces faux bienfaiteurs
J'accuse l'excès de modernisme, les chemins du succès
Les désaxés du christianisme, les gamins rois vexés
J'accuse vos colonels, éperons et hauts dignitaires
Leurs disquettes internationales comme le Front monétaire
J'accuse les hommes irrationnels, les enquêtes bâclées
Bloqué sont les portes patronales alors les mômes rackettent la clé
J'accuse vos escortes et leur gamelle mal raclée
Nos débâcles ne sont pas bouclées, nos mots sont des lamelles nickelées

J'accuse l'affaire N'Kamdo, l'affaire Outreau
Les faux frères qui dupent dès l'intro, mate c'qu'ils profèrent dans notre dos
J'accuse leur coin huppé, rupin et carrés VIP
Tous barrer, nous ont usurpé rien que pour triper
J'accuse le prix de nos écrits, nos carrières sans folie
Mes barrières, ma mélancolie, ce que mon esprit retranscrit
J'accuse le rire au dépens quand il est pernicieux
Le pire qui se répand, la planète empire sous les cieux
Le net qui transpire de vicieux, les malhonnêtes dont on dépend
Aux manettes, c'est malicieux, leurs soupirs en suspend
J'accuse leur mirage, leur fausse présomption d'innocence
En fonction d'un nom de naissance, ils te rossent avec rage
J'accuse la forme sans le sens, les stations qui nous blâment
Les manifestations s'enflamment même dans les normes, ça sent l'essence
J'accuse le CAC40, les parachutes en or
La chute, n'est pas marrante, nous on craque encore et encore



Credits
Writer(s): Faïçal Brahim
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link