Entre Phoenix et Icare

Grand écart
Entre Phoenix et Icare
Entre cendres et soleil
Entre encre et sommeil

Nos pères ont écrits nos labyrinthes
Nous sommes condamnés à y vivre
avant de nous envoler avec nos propres fardeaux

On pourrait partir ensemble pour tout refaire ailleurs
Ici tout est rouillé ou recouvert de plastique
Il ne restera bientôt plus que les autoroutes
et d'autres vestiges de béton à survoler
Et nous
Nous
Nous n'avons rien construit d'immuable
Pas de gigantisme
Pas de traces dans le marbre
Pas de murailles visibles depuis l'espace

Entre Phoenix et Icare
Se brûler sans cesse sans savoir si l'on s'est surestimé
Si l'on sait se situer sur l'échiquier
Si l'on saura guérir des blessures que l'on inflige à notre ego

Entre Phoenix et Icare
Mourir sans jamais savoir
si l'on saura renaître ou redescendre
Si l'on trouvera des braises au cœur de nos cendres
A quand l'incandescence spontanée qui nous fera briller
Simplement
Juste en étant
Egal à nous-mêmes
Sans survoler les autres
S'élever tout en gardant les pieds sur terre

Assoiffé d'infini mais obligé de penser à remplir le frigidaire
Glacial est le réveil
Matin
Maton de tes propres geôles
Tu peux t'offrir de nouveaux barreaux
Mais pour quelle échappatoire

La fenêtre reste entre ouverte
entre ce n'est pas assez
Entre ce n'est pas assez

Phoenix amer
Je me consumérise par mes désirs obsolescents

Nos rêves sont à reconstruire tous les jours
Chaque matin ils s'évanouissent dans l'aube
Ruines diurnes de nos palais nocturnes

Qu'est-ce qui nous définit?
Ce que l'on est?
Ou ce que l'on suit?

Les rêves qui nous animent ou nous détruisent

Pouvons-nous renaître de tous nos exils?

Phoenix amer
Mes ailes sentent le brûlé mais pas assez
J'ai volé trop près du soleil
Mais pas assez
Vers l'infini mais pas assez

Phoenix incomplet
Je Pensais renaître
Mais je suis resté Métaphore de mon ego

Je suis allé plus loin mais pas assez
Renaître mais pas assez

Accepter le soleil en soi
Il brille toujours suffisamment
Même s'il reste invisible

Mais je ne suis qu'un oiseau de flemme
Faisan doré qui brille de ses propres reflets
Oiseau tonnerre qui chante la foudre juste avant qu'elle ne frappe
Medium qui ne peut voir que le bout de son bec

Entre Phoenix et Icare
Se brûler sans cesse sans savoir si l'on s'est surestimé
Si l'on sait se situer sur l'échiquier
Si l'on saura guérir des blessures que l'on inflige à notre ego

Entre Phoenix et Icare
Mourir sans jamais savoir
si l'on saura renaître ou redescendre
Si l'on trouvera des braises au cœur de nos cendres
A quand l'incandescence spontanée qui nous fera briller
Simplement
Juste en étant
Egal à nous-mêmes
Sans survoler les autres
S'élever tout en gardant les pieds sur terre
S'élever tout en gardant les pieds sur terre



Credits
Writer(s): Florent Schmitt
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