Romina III

Deux ans qu't'es parti, ils parlent plus de toi c'est l'enfer
Mais j'suis pour l'rappeler dans mes textes
Encore un jour j'ai pas franchi la vitre
Inconscient de ma force quand mes démons me testent
Tu connaîtras jamais celle qui prendra mes côtes
Qui donnera du sens à tout c'que t'as créé
J'me sens qu'avec toi donc j'm'éloigne de mes potes
Et mes exs savent même pas tout c'que j'ai enterré

J'suis plus dans leurs vies, c'est fort
Narcissique est le fils elle s'rappelle pas d'moi
Aucun regret, qu'elle pleure
Elle voulait pas l'anneau mais l'retour d'un roi
Donc j'incarne rien, seulement une idée qui la blesse
Un souvenir déchu qu'elle évoque
J'suis plus dans ses reins, j'ressens que la mort qui me leste
Et le vide de son coeur qui les bloque

Là pour les faire, j'ai l'mental fluide
J'étais dans ses bras quand j'ai passé l'année
J'ai beaucoup d'ego mais son mec m'attriste
Il est avec elle mais j'ai quasi gagné
Car j'suis là qu'pour un soir
Un matin au mieux si l'angoisse s'évapore
Bon qu'à distiller c'que les yeux font croire
J'élève pas des âmes, j'condense des vapeurs

Longtemps que je baise, je fais plus l'amour
J'ai trouvé ma voix donc j'amasse des corps
J'me nourris de pierres donc mon coeur s'en fou
J'peux qu'les mépriser quand j'tabasse des prods
J'pourrais parier un futur sans plaies
J'ai bien trop vécu pour qu'tes larmes me salissent
Bon qu'à écourter donc remballe tes peines
J't'ai pas attendu pour m'passer de cialis

Donc c'est fini, j'connais mes mains
Elles touchent des cous, des coeurs en laisse
J'surine cette vie, j'ai qu'un couteau pour deux compresses
Y a tout qui glisse, aucune attache, plus rien qui m'blesse
J'les nourris de vide tous les jours
Et j'prends la souffrance qu'il leur reste

J'connais mes mains
Elles touchent des cous, des coeurs en laisse
J'surine cette vie, j'ai qu'un couteau pour deux compresses
Y a tout qui glisse, aucune attache, plus rien qui m'blesse
J'les nourris de vide tous les jours
Et j'prends la souffrance qu'il leur reste

Après Mélanine c'est noir
J'aborde que des courbes sans formes
J'ai passé l'COVID et j'ai perdu le goût sans toi
Mais j'avoue le trouble sens fort
J'ramasse des passions qui s'érigent en prose
Des histoires d'un soir qui s'terminent en cendre
J'accorde mes pulsions mais le tout sonne faux
Y a aucun espoir qu'on finisse ensemble

Tu veux d'la chaleur, dis-toi
J'arrive j'suis là qu'pour l'hiver
Devant ton miroir j'ai le sourire froid
J'attache à tes jours que des bouts d'ivresse
Devant tes yeux j'consomme l'anthracite
J'respire la fumée de tes peurs latentes
T'étouffes les causes comme un antalgique
À ouvrir ton coeur comme des portes battantes

Donc c'est fini, j'connais mes mains
Elles touchent des cous, des coeurs en laisse
J'surine cette vie, j'ai qu'un couteau pour deux compresses
Y a tout qui glisse, aucune attache, plus rien qui m'blesse
J'les nourris de vide tous les jours
Et j'prends la souffrance qu'il leur reste