Charon

Dans les ténèbres, la barque attend,
Charon t'appelle, le dernier instant,
Les eaux sont noires, sans fin ni fond,
Ton voyage commence, vers l'abandon.

Sur les rives du Styx, je te vois,
Ton âme vacille, prête à ma loi,
Les pièces d'or dans ta main glacée,
Un passage vers l'éternité.
Je suis Charon, guide des âmes perdues,
Celui qui t'attendait, ton heure est venue,
Le fleuve murmure, il réclame ton sort,
Au-delà des vivants, au-delà de la mort.

Je suis Charon, le Passeur d'âmes,
Je viens te chercher, sans gloire infâme!
Monte à bord, ton destin est scellé,
Vers l'inconnu, où les ombres se mêlent,
Là où la lumière faiblit et chancelle,
Dans le grand sommeil, où tout est figé.

La rame fend l'eau, ton coeur se resserre,
Les rives s'éloignent, englouties par le mystère,
Sous le ciel noir, le temps se dissout,
Chaque coup de rame t'entraîne loin de tout.
Les souvenirs s'effacent, emportés par le vent,
L'écho des vivants devient distant,
Dans mes mains, ton destin s'efface,
Vers l'autre monde, tu glisses en silence.

Je suis Charon, le Passeur d'âmes,
Je viens te chercher, sans gloire infâme!
Monte à bord, ton destin est scellé,
Vers l'inconnu, où les ombres se mêlent,
Là où la lumière faiblit et chancelle,
Dans le grand sommeil, où tout est figé.

Si l'obole manque, quel sera ton destin?
Errer pour l'éternité, sans fin,
Me cherchant dans la brume épaisse,
Mais sans passage, juste une promesse,
Perdu dans l'ombre, l'oubli en laisse.

Je suis Charon, le Passeur d'âmes,
Je viens te chercher, sans gloire infâme!
Monte à bord, ton destin est scellé,
Vers l'inconnu, où les ombres se mêlent,
Là où la lumière faiblit et chancelle,
Dans le grand sommeil, où tout est figé.

Le Styx te prend, et tout se tait,
Charon t'emporte, là où tout est paix,
Le fleuve engloutit ton dernier rêve,
Dans l'obscurité, ton âme s'élève.