J'écris

Laissez moi filer, loin de ce vacarme
Loin de ce monde malade, qui nous accable
Loin des cadavres, qui marchent encore le teint blafard
Loin des cafards, des fables qu'on nous conte avec un air affable
J'prends le temps de vivre simplement, et la musique et ses tintements
Me mènent dans un monde étincelant
Trop d'insolence, malgré des pincements au cœur
L'avènement de jours meilleurs, est mon fer de lance
J'm'élance, et cultive de vraies valeurs, l'but ultime de mon labeur
Est d'fuir les gens cupides
Dans l'errance ils sont futiles, tous ces rappeurs, j'm'esquive de tout rapports
J'suis pas d'ces gens stupides
J'écris parce-que par moments, j'ai l'impression de perdre mon temps
C'est redondant, je tempère, Besoin d'un remontant
Aucunes alternatives j'sers a rien à part écrire des textes, bref
Alors il faut qu'elles brillent les lettres
Oui j'aime les joies d'la vie, chaque instant est un joyau
J'laisse de coté des oisifs, regarde les oiseaux
J'me sent plus petit que le noyaux d'une atome
J'écris, je fais un album, que j'te laisse en cadeau

J'écris car la vie est courte, le monde est cheap et la coupe est pleine
Mon étique prend un coup sévère
J'écris car la vie est courte, les modes sont kitchs et j'vois toutes ces peines
J'm'en extirpe et retrouve mes rêves

J'écris pendant qu'on ronge la nature tels des rats que nous sommes
Rasez toute la verdure et ma poésie bourgeonne
J'rève pas d'm'embourgeoiser, mais qu'on arrête de se toiser
Chaque fois qu'on a à se croiser
J'me sens froissé, embourbé dans la tourbe dans un tourbillon
Entassé, au milieu de gens fourbes et souvent furibonds
Je cherche une aiguille à coudre, dans une grande botte de foin
Là ou un pot de vin, séduit la foule
Et je sévit, sur ma terre marquée de sévices
La sève s'écoule tout mes poils s'hérissent, prêt à prendre tout les risques
J'écris, mais c'est pas d'tout repos
J'viens d'la ou tout repose
Sur ton fric dollar, ou Euro
J'me barre tout de gos, je me marginalise
Aujourd'hui, je me radicalise
J'disparais aussi tôt
Ma peine arrive à peine à s'dissiper
Trop dissident pour participer à c'cirque mes rimes je vais les distiller
J'veux pas d'une destinée classique, j'reviens vous titiller
Pour faire flancher les piliers au fond je n'ai qu'ma zik

J'écris, pour profiter de chaque instant
J'te fait cogiter, loin des gros clichés, au JT
J'm'y met, sinon je plonge dans la morosité
Consternant, de voir les choix de la majorité
Mate la réalité dépasse la fiction, beaucoup de frictions
La situation je vais la clarifier
J'suis qualifié, dans l'écriture et dans la diction, une forte addiction
Mais dans la précarité
J'fais dans la qualité, comme un artisan
Scande la vérité comme un partisan
J'ai des textes en garnison
Gravissant les marches unes à unes, bientôt j'atteins la lune, dans mille ans
J'écris mon âme grandissante, enivrant
Les mots se mêlent dans un grand méli mélo
Les mélodies les entraines, se mélangent à mes idéaux
J'voudrais une gomme pour effacer l'infamie
Terrasser les ennemis du bien, regarder trépasser la famine
Trop tracassée la famille, trop finissent invalides, le crane fracassé
Embarrassés, une bande de bras cassés bien malhabiles
Sur un ton lancinant, j'persiste et signe
J'reviens prêcher dans le silence et sécher dans le ciment



Credits
Writer(s): Paul Grabielle
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