La princesse approximativement aveugle

Tout le monde vol
Sans aucune peine
Et mon traîneau dans la tempête
J'en ai perdu les rênes
J'ai juste pu t'apercevoir
Dans l'œil du cyclone
Tu n'as pas pris ma corde
Tu voulais plus d'émoticônes
Et maintenant
Tu prétends
Que ton visage est nouveau
Un plongeon
Dans tes yeux
Dit que c'est faux
Que tu portes une seconde peau
Le vent s'est arrêté
Et tu as survécu
Et à tes amis tu prétends
Ne jamais m'avoir vu

La manière dont tu
Me demandes innocemment
Si tu dois rester ou prendre
Ce qui est à prendre
Comme si ce n'étais pas clair
Que tu sais comment faire
Que ma tête et tout ses rouages
Te suivraient en un éclair
C'est difficile
A assumer
Et tu veux me voir plonger
Pour ne pas
Me refuser
Cet accès
Et ne pas te mouiller
Tu n'as plus besoin
De ce traitement
En arborant
Tes nouveaux vêtements

Et le compte à rebours tourne au ralenti
Ton exil sera long
Et je te cherche près du fond
Qu'y a-t-il de pire que de rêver d'un lit
Mais j'en perçois le son
Que dira-t-on

Quand la carte
Ne nous trouveras plus
Mieux vaut nous quitter
Sans s'être revu
Car tu ne dirais pas un mot
Ni une phrase sérieuse
Tu n'ignores pourtant pas que c'est toi
La précieuse danseuse
Moi j'ignorais
Que jamais
Tu ne saurais sur quel pied danser
Le secret
Sera dévoilé
Par polichinelle
Au centre du Colisée
Alors quand je te
Reverrai rassasié
Ne me concède pas
Ce que tu désirais

Elle n'a jamais tremblé
Elle n'est jamais tombée
Et si la chute est proche
Il ne reste qu'à prier
Ses tubes et ses pinceaux
Attirent l'or et l'argent
Jusqu'à ce qu'elle se rende compte
Que personne n'attend
Pour quelle raison
Demander pardon
Si personne ne répond
Le silence
Et la prudence
Et la méfiance
Me rendront fou quand viendra l'affront
Et je ne peux pas m'asseoir
Et attendre qu'elle se lève
Je lui laisserai comme seule relance
Un glaive en guise de trêve