Hallucinations de Louise

Les lieux qui n'existent plus ont brûlé
Et jouent des tours devant nos yeux
Louise est revenue et c'est une autre
Pas seulement à la vue de la longueur de ses cheveux

Chaque mot doit être choisi
Elle souffle dessus et garde le négatif
Les lumières s'assombrissent
Et elle concasse ses sédatifs

On plaint toujours la fierté dissimulée
Elle se classe parmi ceux qui refusent d'être catalogués
Louise elle veut la vérité
Sans savoir qu'elle peut-être cagoulée
Rien n'est vrai sauf les banalités
Et la distance s'accroît chaque année

Et le train ralentit
Quand la cheminée expulse sa fumée noire
Et Louise saute loin du wagon de souvenirs
Mais qui aurait pu y croire?

Les empreintes de pas creusées dans la neige
Ne nous diront jamais au revoir
Et les blouses blanches ouvrent les bras
Pour ceux qui ne comptent pas pour le savoir

Et Louise s'est emprisonnée
Simplement pour se faire tatouer
Des ronds de fumées enlacées
Dans un ascenseur en marche forcée

Toutes ces terres brûlées la rendent folle
Pendant que la blonde colombe s'envole
Elle connaît mais déteste les protocole
Elle pleure elle n'a pas pris de boussole
Elle est surprise quand elle voit le sol
Tituber sur le bout d'une gondole

Elle ne conçoit plus la distance tandis qu'elle rampe
Pour toucher le secret
Et Louise comme la plume dans la tempête
Elle ne sait pas où elle va tomber

Les voyageurs de la bonne aventure
Ont refusé de lui donner la carte du temps
Derrière la lune la nuit et le soleil le jour
Les étoiles s'enfoncent dans les sables mouvants

Demain passe avant le présent
Et souffle sur hier
Louise est immobile
Et se retrouve couverte de poussière

Une main lui est tendue
Mais Louise préfère rester perdue
Seul sur sa vedette dérivant dans l'inconnu
Pourtant son crime devra être résolu
Car pour elle chaque mot a les doigts crochus
Et les bonimenteurs devront être pendus

Comme les espoirs trop distants pour être
Dignes de confiance
Et Louise le Gandhi amer en tailleur
Contraint à ne pas prendre sa chance