Buvons

Enivrez-vous de mots,
Restez sous les flots
Resservez-vous au robinet et faites couler l'info
Les mots nous montrent que parfois les mots doux mentent
Ils nous assoiffent dans la foulée ou bien ils bonimentent
Mais ils nous manquent souvent on les demande
Pour être rassasié plusieurs goulées doivent dévaler la pente
Envie de boire des pintes de pleines paroles plates
Que les bulles dessinées remontent vers vous, éclatent
Que le silence gazeux vous remplisse d'office
De concepts vaseux ou de lyriques eaux fines
C'est la potion magique, qui décuple les formes
Met des baffes aux Romains,
Refait vivre une langue morne
L'histoire sublime, de fait, un vécu
Pour que le chevalier au lion nous reste invaincu

Qu'il soit d'amour d'adieu, d'ordre ou de passe
Il peut nous horrifier, nous mordre ou faire taire les messes basses
Buvons buvons! Alors buvons!
Un mot s'ajoute et s'agite, décapsule une bouteille
À la mer il se jette et l'espoir il réveille
Élastique est le saut, parfois vide est l'espace
Qu'on retrouve mot à mot, entre ces lettres éparses
Un mot plonge de ta bouche,
Vient s'encrer sur ta feuille
Si tant est qu'il fasse mouche,
En captivant ton oeil
Dans un songe, il se couche, pour observer encore
Ton esprit parfois louche quand son silence dort
Un mot plus un mot égal des phrases à gogo
Et ces phrases puissamment deviennent un mot à nouveau,
Quand je le note,

Il rempli tout mon être
Je le chante

Envie de vider ma tête
Un mot doux
Et s'enfoui sous ma veste
Je le garde
De froisser cette lettre

De liaison, d'absence, d'esprit ou passant,
Il raisonne bien pensant et laisse s'écouler l'instant.
Buvons! Buvons! Alors buvons!

Enivré mais pas saoulé
Les mots se plient, passent sous les
Portes, ponts levis et filent dans les classes fouler
Aux pieds, toutes les traces houleuses
De mal-être, triste et soulèvent
Que mot clef de cette histoire
Est la parole qui te relèves
Quand l'encre coule, mon esprit se noie
Un gros mot déboule dans ma tête et tout vole en éclat
Un mot outil, et, les vices qui me tiennent
Je les écris seul dans le noir jusqu'à ce que mes deux mains saignent
Quand je cris dans ma tête ou que j'hurle tout bas
Quelques mots m'accompagnent et font remuer mes doigts
Dans le creux d'une oreille
Certains s'accrochent alors
Transformant ce mortel silence en bruit d'or
Les derniers mots, ou bien ceux qu'on n'a pas pu se dire
Raisonnent tellement fort qu'à jamais ils respirent
Dans ma voix, ma tête, le corps et l'esprit
Les mots coulent et oublient de tomber dans l'oublie
Qu'il soit d'amour d'adieu d'ordre ou de passe
Il peut nous horrifier, nous mordre ou faire taire les messes basses
De liaison, d'absence, d'esprit ou passant,
Il raisonne bien pensant et laisse s'écouler l'instant.
Qu'il soit d'amour d'adieu d'ordre ou de passe
Il peut nous horrifier, nous mordre ou faire taire les messes basses
De liaison, d'absence, d'esprit ou passant,
Il raisonne bien pensant et laisse s'écouler l'instant.
Buvons! Buvons! Alors buvons!
Qu'il soit dit ou de tête,
C'est moi sans conteste qui aurais
Le dernier, pour la fin de ce texte.
Alors buvons!



Credits
Writer(s): Julien Loubières
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