Le Voyage de Mélusine

Je suis passée des blés aux épaisses broussailles
Je me roulais souvent dans les épis dorés
J'en absorbais l'éclat de mes yeux fatigués
Fatigués de tant de beauté
Je suis passée des blés aux épaisses broussailles

Je suis passée soudain du printemps à l'hiver
De moi la tiédeur était seule connue
Elle posait des bourgeons le long des branches nues
Comme une promesse ingénue
Je suis passée soudain du printemps à l'hiver

Quand la lune se réveillera à l'autre point du globe
Je serai
Encore là

Des étangs gris paisibles au vert sombre des pins
Dont les troncs roux ondulent comme ondulent les rêves
Des mystères aquatiques qui lentement se meuvent
Aux forêts oubliées des sèves
Des étangs gris paisibles au vert sombre des pins

Laissé la profondeur pour d'autres profondeurs
Du silence cotonneux qui m'empesait autour
J'ai tissé des draps fous que le vent désamoure
Pour les emmener faire un tour
Je laisse la profondeur pour d'autres profondeurs

Quand la lune se réveillera à l'autre point du globe
Je serai
Encore là

Je suis passée du monde beige
Je suis passée du monde beige au monde rouge
Je m'en vais valser nue dans d'écume d 'or où vole
Une fille robe ouverte, déployée en corolle
Mélusine la fée qui affole
Je vais passer du monde beige au monde rouge

Quand la lune se réveillera à l'autre point du globe
Je serai
Encore là

Le soleil n'avait pas prévenu qu'il sortirait de terre
Mais j'étais
Déjà là



Credits
Writer(s): Julie Gerber, жаринов семен александрович
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link