Sisyphe
Seul le premier vers coûte, le reste suivra
Yo, qui vivra vira ivre
Créer un empire, souffler sur les cendres
Comme Sisyphe, j'grimpe la pente pour mieux la redescendre
Évidemment, rien n'change, tout n'est que point d'vue
Au carrefour des illusions, il n'y a point d'rue
Quelques putes en haillons, ils les appellent "Espoir"
Deux ou trois clochards qu'ils auront oublié l'soir
J'gratte un texte de plus dès que le spleen s'immisce
Quand j'ai le blues, j'en écoute un de Bessie Smith
Vous salue bien bas, mes frères et sœurs
La poésie est un meilleur antidépresseur
Nos sapes sont des tombes, le métro en guise de nécropole
Nous, vulgaires guillotinés au maigre col
Ce monde, c'est l'art, Dieu et l'homme dans un viseur
Fruit du siècle des guerres totales et du téléviseur
Songez à l'horaire, vous chantez à l'oreille
À l'orée des ères désertes, d'un morceau d'sommeil
Avec la triste mine d'un rêve gâché
Bâtis mon soleil à l'ombre d'un vers mâché
Il n'y a plus qu'des cris dans des fonds d'trachées
Les espoirs, les plus beaux meurent sur des pages tachées
Cela n'annonce rien d'bon comme une volée d'dragées
Le nectar du temps tourne jusqu'à être craché
Étrange comme on s'enlise dans nos propres luttes
Organisant avec méthodes nos propres chutes
J'goûte la beauté comme un épais tourment
Loupe le virage quand les choses prennent un mauvais tournant
Creuser en soi comme Antonin Artaud
J'utilise ma foi, ma plume et mon putain d'argot
Aucune montre au poignet pour éviter l'abîme
Aucun lest au cœur pour mieux viser la cime
Il n'y aura pas d'révolution, nos âmes sont déjà des ruines
Et tout l'monde le saurait si le Diable savait faire des rimes
Les créateurs s'enlisent dans des quatrains de braises
La destruction est immanente comme l'instinct de baise
Le bonheur n'est jamais qu'une idée libérale
De considérable, notre chute est devenu sidérale
L'Homme vivant encaisse avant d'finir en sang
Chaque échec, un coup d'couteau dans tes rêves d'enfants
J'enfile une paire de pompes, la vie sera ma part de rêve
Hors du temps en attendant que ce bâtard me crève
Au fond d'un bar pourri, j'écris un texte de plus
Et, sans ma plume, je n'suis qu'un mec de plus
Yo, qui vivra vira ivre
Créer un empire, souffler sur les cendres
Comme Sisyphe, j'grimpe la pente pour mieux la redescendre
Évidemment, rien n'change, tout n'est que point d'vue
Au carrefour des illusions, il n'y a point d'rue
Quelques putes en haillons, ils les appellent "Espoir"
Deux ou trois clochards qu'ils auront oublié l'soir
J'gratte un texte de plus dès que le spleen s'immisce
Quand j'ai le blues, j'en écoute un de Bessie Smith
Vous salue bien bas, mes frères et sœurs
La poésie est un meilleur antidépresseur
Nos sapes sont des tombes, le métro en guise de nécropole
Nous, vulgaires guillotinés au maigre col
Ce monde, c'est l'art, Dieu et l'homme dans un viseur
Fruit du siècle des guerres totales et du téléviseur
Songez à l'horaire, vous chantez à l'oreille
À l'orée des ères désertes, d'un morceau d'sommeil
Avec la triste mine d'un rêve gâché
Bâtis mon soleil à l'ombre d'un vers mâché
Il n'y a plus qu'des cris dans des fonds d'trachées
Les espoirs, les plus beaux meurent sur des pages tachées
Cela n'annonce rien d'bon comme une volée d'dragées
Le nectar du temps tourne jusqu'à être craché
Étrange comme on s'enlise dans nos propres luttes
Organisant avec méthodes nos propres chutes
J'goûte la beauté comme un épais tourment
Loupe le virage quand les choses prennent un mauvais tournant
Creuser en soi comme Antonin Artaud
J'utilise ma foi, ma plume et mon putain d'argot
Aucune montre au poignet pour éviter l'abîme
Aucun lest au cœur pour mieux viser la cime
Il n'y aura pas d'révolution, nos âmes sont déjà des ruines
Et tout l'monde le saurait si le Diable savait faire des rimes
Les créateurs s'enlisent dans des quatrains de braises
La destruction est immanente comme l'instinct de baise
Le bonheur n'est jamais qu'une idée libérale
De considérable, notre chute est devenu sidérale
L'Homme vivant encaisse avant d'finir en sang
Chaque échec, un coup d'couteau dans tes rêves d'enfants
J'enfile une paire de pompes, la vie sera ma part de rêve
Hors du temps en attendant que ce bâtard me crève
Au fond d'un bar pourri, j'écris un texte de plus
Et, sans ma plume, je n'suis qu'un mec de plus
Credits
Writer(s): Ludovic Villard, Sylvain Fornengo
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