Le fond et la forme
Déformer le fond
Défoncer la forme
Monter d'un ton
Le son est bon
Ne pas se plier à la norme
Décrasser l'oreille, des décibels moches
Forgés pour l'accroche
Ricochent de la radio jusqu'à la poche
La ritournelle, tourne elle tourne
Et finit par s'incruster
Se loger dans le crâne
Puis fane enfin pour d'autres âneries
Toute l'année
Du printemps à l'hiver, prolifère
Des vers fermentés
Quelques phrases écrasées
Trois accords réchauffés
Ces fleurs sans odeur
Viennent pourrir le paysage, ternir l'image
D'un breuvage sans saveur
Désherber les bacs, défricher les Fnacs
Les vrais artistes sont enfouis
Bien dissimulés sous les lierres
Des pyramides de hits aux têtes qui gondolent
La culture est noyée dans une plaine d'herbes molles
Des montagnes de tubes
Viennent cacher l'horizon
Entasser dans un cube, les poètes et les lions
Des têtes d'affiches qui chantent comme des pieds
Qu'on traite d'artiste sur les plateaux télé
Ces interprètes sans talent, ne produisant que de l'argent
Musicalement à contre temps, tout en souriant bêtement
Sous les navets la rage
Des plages musicales qui sommeillent
Des cerveaux bridés qui sagement implosent
Impuissants face aux médias
Mâchés par la machine qui prend toute la place
Agacés d'attendre leur tour
De tourner dans leur cage en rêvant de voyages
Faire ses preuves dans un coin
Où personne ne passe
À l'écart l'art écarlate éclate
La guitare qui démange
La gorge qui gratte
La sensation étrange d'être opprimé voir déprimé
À quatre pattes par terre
Construire un château de cartes
Dans un couloir fréquenté
Par des armées de courants d'airs
Ces chanteurs qui passent
Trois petits tours et puis s'en vont
Agiter à la masse comme des poupées de chiffons
Du playback fadasse
Mais la fierté d'être connu
Pourquoi? On n'en sait rien
Mais la question ne se pose plus
La pub a purgé l'impureté
Le public s'entasse pour dire
J'ai vu celui qu'on voit
Puisqu'il est bien moins classe
De discuter d'un anonyme
Plus le nom se répand
Plus chères les places passent au guichet
Un tour de passe-passe
Sa face imprimée sur du papier glacé
Effaçant les traces de l'idole fanée du mois passé
Et l'on vient exciter à l'idée d'exhiber ce trophée
On s'ennuie un peu Le son est beaucoup trop fort
Mais quand vient l'air du fameux titre
Le seul qu'on connait du concert
On frappe dans les mains en chantant lalalilalère
On cache la misère avec un show grandiloquent
De vains artifices fleurissent sur les écrans géants
Ramassis avarié de variétés calibrées
Formatées pour passer
Ramasser la monnaie
Fond sonore indolore
Incolore morne décor
A l'aurore, on ignore
Ceux qui dans l'ombre composent
Alignent les notes pour ces pantins sans cervelle
Ces belles demoiselles qui vendent leur musique
Comme elles vendraient des ombrelles
Gravures de mode, enrobage alléchant
N'ouvrez pas le paquet
C'est rempli de néant
Un bon buzz bien bizarre
Pour bazarder le stock
On fait du bruit sur la toile
Se laissant filmer à poil, pile poil
Ce qu'il faut pour attiser l'animal
Aguicher, tapiner en sortant l'attirail
Mais pas assez pour satisfaire
Alors on espère qu'en concert
On exaucera nos prières
De l'autre côté du miroir
L'espoir se fait rare
Pendant que les stars accaparent les territoires
Et les Zéniths tous les soirs
Finis les disques d'or
Les disques dorment dans un tiroir
L'énorme marché vient de choir
Pas le choix, faut trimer, pas se miner
Déterminé à rimer sans être rémunéré
Les petites salles se vident
Alors les groupes se battent
Les programmateurs sont noyés
Sous les maquettes envoyées
La boîte postale saturée
De talents acharnés
Affamés dévoués
Mais qui ne passeront jamais
Parce qu'ils n'attirent personne
Leurs affiches A4 ne sont pas de taille
Recouvertes déjà par d'énormes posters,
D'un futur festival
Pourtant complet depuis longtemps
Alors on susurre l'événement
Le laissant porter par le vent
Le temps s'étend
Avant qu'enfin
On entende le chant
Alliant toujours sans exception
Le fond, la forme et la passion
Des mots absents de nos stations
Qui restent toujours en surface
Font du surplace ou bien reculent
Un coup de nostalgie les prend
Et on remonte de vingt ans
La recette de l'époque et toc
Voilà du neuf avec du vieux
Un coup de bluff
De poudre aux yeux
Du blush et du gel
Pour dire d'avoir un univers
Un costume ridicule pour marquer les esprits
Ça ne passe plus par les oreilles
Un joli visuel et l'opinion sera charmée
Pendant qu'un paquet d'enragés
Passent leurs journées à plancher
Sur les phrasés qu'ils vont cracher
Même fauchés, désarmés de moyens
Mais donneront tout pour parvenir à leur fin
Défoncer la forme
Monter d'un ton
Le son est bon
Ne pas se plier à la norme
Décrasser l'oreille, des décibels moches
Forgés pour l'accroche
Ricochent de la radio jusqu'à la poche
La ritournelle, tourne elle tourne
Et finit par s'incruster
Se loger dans le crâne
Puis fane enfin pour d'autres âneries
Toute l'année
Du printemps à l'hiver, prolifère
Des vers fermentés
Quelques phrases écrasées
Trois accords réchauffés
Ces fleurs sans odeur
Viennent pourrir le paysage, ternir l'image
D'un breuvage sans saveur
Désherber les bacs, défricher les Fnacs
Les vrais artistes sont enfouis
Bien dissimulés sous les lierres
Des pyramides de hits aux têtes qui gondolent
La culture est noyée dans une plaine d'herbes molles
Des montagnes de tubes
Viennent cacher l'horizon
Entasser dans un cube, les poètes et les lions
Des têtes d'affiches qui chantent comme des pieds
Qu'on traite d'artiste sur les plateaux télé
Ces interprètes sans talent, ne produisant que de l'argent
Musicalement à contre temps, tout en souriant bêtement
Sous les navets la rage
Des plages musicales qui sommeillent
Des cerveaux bridés qui sagement implosent
Impuissants face aux médias
Mâchés par la machine qui prend toute la place
Agacés d'attendre leur tour
De tourner dans leur cage en rêvant de voyages
Faire ses preuves dans un coin
Où personne ne passe
À l'écart l'art écarlate éclate
La guitare qui démange
La gorge qui gratte
La sensation étrange d'être opprimé voir déprimé
À quatre pattes par terre
Construire un château de cartes
Dans un couloir fréquenté
Par des armées de courants d'airs
Ces chanteurs qui passent
Trois petits tours et puis s'en vont
Agiter à la masse comme des poupées de chiffons
Du playback fadasse
Mais la fierté d'être connu
Pourquoi? On n'en sait rien
Mais la question ne se pose plus
La pub a purgé l'impureté
Le public s'entasse pour dire
J'ai vu celui qu'on voit
Puisqu'il est bien moins classe
De discuter d'un anonyme
Plus le nom se répand
Plus chères les places passent au guichet
Un tour de passe-passe
Sa face imprimée sur du papier glacé
Effaçant les traces de l'idole fanée du mois passé
Et l'on vient exciter à l'idée d'exhiber ce trophée
On s'ennuie un peu Le son est beaucoup trop fort
Mais quand vient l'air du fameux titre
Le seul qu'on connait du concert
On frappe dans les mains en chantant lalalilalère
On cache la misère avec un show grandiloquent
De vains artifices fleurissent sur les écrans géants
Ramassis avarié de variétés calibrées
Formatées pour passer
Ramasser la monnaie
Fond sonore indolore
Incolore morne décor
A l'aurore, on ignore
Ceux qui dans l'ombre composent
Alignent les notes pour ces pantins sans cervelle
Ces belles demoiselles qui vendent leur musique
Comme elles vendraient des ombrelles
Gravures de mode, enrobage alléchant
N'ouvrez pas le paquet
C'est rempli de néant
Un bon buzz bien bizarre
Pour bazarder le stock
On fait du bruit sur la toile
Se laissant filmer à poil, pile poil
Ce qu'il faut pour attiser l'animal
Aguicher, tapiner en sortant l'attirail
Mais pas assez pour satisfaire
Alors on espère qu'en concert
On exaucera nos prières
De l'autre côté du miroir
L'espoir se fait rare
Pendant que les stars accaparent les territoires
Et les Zéniths tous les soirs
Finis les disques d'or
Les disques dorment dans un tiroir
L'énorme marché vient de choir
Pas le choix, faut trimer, pas se miner
Déterminé à rimer sans être rémunéré
Les petites salles se vident
Alors les groupes se battent
Les programmateurs sont noyés
Sous les maquettes envoyées
La boîte postale saturée
De talents acharnés
Affamés dévoués
Mais qui ne passeront jamais
Parce qu'ils n'attirent personne
Leurs affiches A4 ne sont pas de taille
Recouvertes déjà par d'énormes posters,
D'un futur festival
Pourtant complet depuis longtemps
Alors on susurre l'événement
Le laissant porter par le vent
Le temps s'étend
Avant qu'enfin
On entende le chant
Alliant toujours sans exception
Le fond, la forme et la passion
Des mots absents de nos stations
Qui restent toujours en surface
Font du surplace ou bien reculent
Un coup de nostalgie les prend
Et on remonte de vingt ans
La recette de l'époque et toc
Voilà du neuf avec du vieux
Un coup de bluff
De poudre aux yeux
Du blush et du gel
Pour dire d'avoir un univers
Un costume ridicule pour marquer les esprits
Ça ne passe plus par les oreilles
Un joli visuel et l'opinion sera charmée
Pendant qu'un paquet d'enragés
Passent leurs journées à plancher
Sur les phrasés qu'ils vont cracher
Même fauchés, désarmés de moyens
Mais donneront tout pour parvenir à leur fin
Credits
Writer(s): Julien Morand
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