Mon ombre
Dès que je tourne le dos
Mon ombre noircit le tableau
S'acharne à grands coups de pinceau
Refait mon portrait sans un mot
Dessine des monstres géants
Étend ses ailes dans le vent
Eventre le moindre passant
Dans un angoissant grincement
Sans bruit elle piste mes pas
Ne me lâche pas d'une semelle
Glisse le long du bitume froid
Efface les traces derrière elle
Me poursuit, le jour et la nuit
Comme un vampire apprivoisé
Me prive de mon intimité
Je n'ose même plus parler
Elle reste là, à m'écouter
Coûte que coûte, elle sème le doute
Je ne peux plus me retourner
Sans la voir ramper sur la route
S'agripper à mes gestes lestes
Moi qui la fuis comme la peste
Je ne donne pas cher de mes restes
Si je m'assoupis de faiblesse
Mon ombre écrit un scénario
Plein d'épouvante et de morsure
Un plan séquence à contrejour
Dans une rue tiède et obscure
Je l'entends qui ricane encore
Bien planqué par ma silhouette
S'apprête à me jeter un sort
Je crains le pire, je perds la tête
Je presse mais ne la sème pas
Elle sait me lire et me devine
Anticipant à chaque fois
Les déplacements de mes pas
Elle Jette un froid derrière moi
Un morceau de nuit qui me hante
Tente de m'étrangler je crois
De sa présence permanente
Constamment dans l'angoisse
Je deviens fou, je perds le nord
Persécuté par cette masse
Qui m'assassine sans remords
Me trace, et chasse la lumière
Puis la remplace par sa pénombre
Me glace le sang de ses menaces
Tâche le temps d'un noir opaque
Je craque et claque, des dents
Elle traque attaque les gens
Les plaque à terre et les prend
Dans son enfer fermement
Enferme, enterre impunément
À sa manière elle tue le temps
Et tend ses pièges à chaque instant
Je ne fais confiance à personne
J'ai peur de mes pas qui résonnent
Je le sens l'obscur qui m'espionne
Attend à coup sûr que l'heure sonne
Recroquevillé je frissonne
A mes genoux je me cramponne
Le soir je m'étire
Pour mieux tenter de me tirer
Je veux m'extirper de cet homme
Qui s'entête et me persécute
Me suivant sans raison
Dans mon bureau, dans ma maison
Plagiant mes gestes à l'identique
Mes moindres tics et mes défauts
Je suis une ombre ordinaire
Même s'il l'on me dit parano
On me répète sans arrêt
Que l'humain qui traîne dans mon dos
N'a pas conscience de mon fardeau
Qu'il n'est qu'un effet éphémère
Généré par la lumière
Un reflet dans l'amer
De mon corps sombre qui se perd
Dans les rues vides de l'enfer
Alors j'ère, espérant arracher cette pierre
Faite de chair et de poussière
Que l'on a greffé en travers
De mon chemin vers la lumière
Le tribunal des droits de l'ombre
N'a pas pris ma plainte au sérieux
Rejetée par le plus grand nombre
Le complot semble s'endurcir
Je les entends se réunir, dans un soupir
Fuir, ce monde qui veut me détruire
M'a désigné comme martyr
Et tire ses pierres à bout portant
Sous prétexte que je délire
Pourtant je l'entends respirer
Cet homme qui s'est accroché
Depuis le jour où je suis né
À mon âme cassée, fatiguée
Je ne fais confiance à personne
J'ai peur de mes pas qui résonnent
Je le sens l'obscur qui m'espionne
Attend à coup sûr que l'heure sonne
Recroquevillé je frissonne
A mes genoux je me cramponne
Je ne fais confiance à personne
J'ai peur de mes pas qui résonnent
Je le sens l'obscur qui m'espionne
Attend à coup sûr que l'heure sonne
Recroquevillé je frissonne
A mes genoux je me cramponne
Mon ombre noircit le tableau
S'acharne à grands coups de pinceau
Refait mon portrait sans un mot
Dessine des monstres géants
Étend ses ailes dans le vent
Eventre le moindre passant
Dans un angoissant grincement
Sans bruit elle piste mes pas
Ne me lâche pas d'une semelle
Glisse le long du bitume froid
Efface les traces derrière elle
Me poursuit, le jour et la nuit
Comme un vampire apprivoisé
Me prive de mon intimité
Je n'ose même plus parler
Elle reste là, à m'écouter
Coûte que coûte, elle sème le doute
Je ne peux plus me retourner
Sans la voir ramper sur la route
S'agripper à mes gestes lestes
Moi qui la fuis comme la peste
Je ne donne pas cher de mes restes
Si je m'assoupis de faiblesse
Mon ombre écrit un scénario
Plein d'épouvante et de morsure
Un plan séquence à contrejour
Dans une rue tiède et obscure
Je l'entends qui ricane encore
Bien planqué par ma silhouette
S'apprête à me jeter un sort
Je crains le pire, je perds la tête
Je presse mais ne la sème pas
Elle sait me lire et me devine
Anticipant à chaque fois
Les déplacements de mes pas
Elle Jette un froid derrière moi
Un morceau de nuit qui me hante
Tente de m'étrangler je crois
De sa présence permanente
Constamment dans l'angoisse
Je deviens fou, je perds le nord
Persécuté par cette masse
Qui m'assassine sans remords
Me trace, et chasse la lumière
Puis la remplace par sa pénombre
Me glace le sang de ses menaces
Tâche le temps d'un noir opaque
Je craque et claque, des dents
Elle traque attaque les gens
Les plaque à terre et les prend
Dans son enfer fermement
Enferme, enterre impunément
À sa manière elle tue le temps
Et tend ses pièges à chaque instant
Je ne fais confiance à personne
J'ai peur de mes pas qui résonnent
Je le sens l'obscur qui m'espionne
Attend à coup sûr que l'heure sonne
Recroquevillé je frissonne
A mes genoux je me cramponne
Le soir je m'étire
Pour mieux tenter de me tirer
Je veux m'extirper de cet homme
Qui s'entête et me persécute
Me suivant sans raison
Dans mon bureau, dans ma maison
Plagiant mes gestes à l'identique
Mes moindres tics et mes défauts
Je suis une ombre ordinaire
Même s'il l'on me dit parano
On me répète sans arrêt
Que l'humain qui traîne dans mon dos
N'a pas conscience de mon fardeau
Qu'il n'est qu'un effet éphémère
Généré par la lumière
Un reflet dans l'amer
De mon corps sombre qui se perd
Dans les rues vides de l'enfer
Alors j'ère, espérant arracher cette pierre
Faite de chair et de poussière
Que l'on a greffé en travers
De mon chemin vers la lumière
Le tribunal des droits de l'ombre
N'a pas pris ma plainte au sérieux
Rejetée par le plus grand nombre
Le complot semble s'endurcir
Je les entends se réunir, dans un soupir
Fuir, ce monde qui veut me détruire
M'a désigné comme martyr
Et tire ses pierres à bout portant
Sous prétexte que je délire
Pourtant je l'entends respirer
Cet homme qui s'est accroché
Depuis le jour où je suis né
À mon âme cassée, fatiguée
Je ne fais confiance à personne
J'ai peur de mes pas qui résonnent
Je le sens l'obscur qui m'espionne
Attend à coup sûr que l'heure sonne
Recroquevillé je frissonne
A mes genoux je me cramponne
Je ne fais confiance à personne
J'ai peur de mes pas qui résonnent
Je le sens l'obscur qui m'espionne
Attend à coup sûr que l'heure sonne
Recroquevillé je frissonne
A mes genoux je me cramponne
Credits
Writer(s): Julien Morand
Lyrics powered by www.musixmatch.com
Link
© 2024 All rights reserved. Rockol.com S.r.l. Website image policy
Rockol
- Rockol only uses images and photos made available for promotional purposes (“for press use”) by record companies, artist managements and p.r. agencies.
- Said images are used to exert a right to report and a finality of the criticism, in a degraded mode compliant to copyright laws, and exclusively inclosed in our own informative content.
- Only non-exclusive images addressed to newspaper use and, in general, copyright-free are accepted.
- Live photos are published when licensed by photographers whose copyright is quoted.
- Rockol is available to pay the right holder a fair fee should a published image’s author be unknown at the time of publishing.
Feedback
Please immediately report the presence of images possibly not compliant with the above cases so as to quickly verify an improper use: where confirmed, we would immediately proceed to their removal.